Blocages à Rennes : lycéens et étudiants vont devoir payer

Par UNI Archives

Le 6 décembre 2018 à 8h17

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Ce jeudi 6 décembre, plusieurs lycées rennais ont été bloqués ou “débrayés”. Un cortège de lycéens accompagné de syndicalistes étudiants a défilé dans les rue de Rennes. Les manifestant ont tenté d’envahir plusieurs lycées se trouvant sur leur passage. Des dégradations ont été commises. Le Lycée Joliot Curie a quant à lui été bloqué, comme l’a été la semaine dernière de lycée Bréquigny. Le cortège, composé notamment d’individus cagoulés, a finalement rejoint une AG qui se déroulait à Rennes 2. Au cours de cette AG rassemblant quelques centaines de personnes, en majorité des lycéens, un blocage universitaire a partir de lundi a été voté. Le blocage de plusieurs lycées se poursuit se vendredi.

Cette mobilisation aux revendications floues, initiée en réalité par l’extrême-gauche rennaise, semble vouloir se greffer sur le mouvement populaire et apartisan des Gilets Jaunes. Mais contrairement à ces dernier, cette mobilisation n’a rien de spontanées. Comme dans plusieurs endroits en France, l’extrême-gauche tente de noyauter le mouvement et les colères pour faire valoir ses propres revendications. Aujourd’hui, à Rennes, cela se traduit par le blocage de lycées et bientôt celui de l’université de Rennes 2. Ailleurs en France, dans le cadre de ces blocages, des incendies ont été provoqués, des violences ont été commises. Les revendications, y compris les plus légitimes, sont alors décrédibilisées.

Ces blocages portent atteinte à la liberté d’étudier et au droit à l’éducation. Le lycée comme l’université sont des lieux d’étude avant d’être des arènes politiques pour apprentis révolutionnaires. Nous rappelons que la facture des dégradations commises l’année dernière dans les locaux de Rennes 3 s’est élevée à plus de 500 000 euros. Nous rappelons également que les blocages ont engendré des reports d’examens, des suppressions de cours, une dévaluations des diplômes et des décrochages scolaires. Cette situation pénalise l’ensemble des étudiants et les lycéens, en particulier les plus précaires, ceux qui viennent de loin ou ceux qui ont déjà des difficultés dans leurs études.

L’UNI Bretagne et l’UNI-Lycée 35 condamnent fermement ces blocages qui mettent en danger la sécurité des personnes et des biens. Les auteurs des blocages et de dégradations encourent des sanctions disciplinaires et pénales. Nous appelons les chefs d’établissements à y répondre rapidement et avec fermeté pour enrayer la situation. Nous invitons les lycéens et les étudiants à dénoncer ces blocages par tous moyens, notamment en interpellant la direction des établissements ou en s’exprimant sur les réseaux sociaux.

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