Situation de deuxième confinement : troisièmes constats…

Par UNI Archives

Le 10 février 2021 à 7h41

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Le deuxième confinement et sa sortie plus ou moins provisoire (avant un troisième que tous les collapsologues annoncent inévitable) ont révélé quelques évolutions plutôt déprimantes :

> le corps social français a été violenté et les oppositions, souvent additionnées, ont été favorisées : jeunes contre vieux ; hommes contre femmes ; citadins contre ruraux ; Parisiens contre Provinciaux ; personnes en bonne santé contre malades ; secteur public contre secteur privé ; hôpitaux publics contre cliniques privées ; salariés contre libéraux ou indépendants ; économie “essentielle” contre économie “non-essentielle” ; et toujours, la mise en accusation des uns par rapport aux autres, comme s’il fallait rajouter des tensions sociales aux tensions sanitaires ;

> deux France sont apparues à l’occasion de la crise : celle qui avait les moyens intellectuels et financiers de profiter de la culture, des loisirs et des arts de la table et de l’hôtellerie et celle que des revenus contraints, une situation précaire ou une localisation défavorable éloignaient des services et des plaisirs contribuant à épanouir et distraire leurs usagers. Pour certains, une joie malsaine s’est exprimée, considérant qu’ainsi les “privilégiés” et les “riches” vivaient tout à coup leur vie quotidienne, faite de restrictions, de sacrifices et d’empêchements. Des mouvements politiques, syndicaux et prosélytes font leurs choux gras de la situation, ce qui accroît encore les divisions socio-culturelles préexistantes au virus ;

> la différence de situation entre l’Université et les grandes écoles ou institutions d’Enseignement supérieur à sélection est apparue, elle aussi, au grand jour. Pendant que les étudiants vivent l’enseignement par visioconférence avec tous les effets pervers que cela entraîne, les grandes écoles ont su conserver leur enseignement intacts parce qu’elles en ont les moyens financiers, techniques, logistiques et intellectuels et que les corps enseignants y sont plus connectés, réactifs et moins frileux qu’à l’Université. Là encore, l’opposition entre les dites “élites” et le reste du corps social a été relevée et pointée d’un doigt accusateur par les manipulateurs de ressentiment et les démagogues sans scrupule ;

> notre Mouvement combat bien évidemment ces dérives et lutte depuis le départ pour aider les jeunes à surmonter cette période historique. Les actions humanitaires sont complétées par des campagnes d’information chez les étudiants, les responsables éducatifs, les chefs d’entreprise, les media, les décideurs socio-économiques, pour défendre leurs formations, leur insertion professionnelle et l’avenir d’une jeunesse qui sera les actifs et les acteurs de l’économie de demain. La solidarité du monde économique d’aujourd’hui avec la relève de demain doit sans cesse être réveillée, alimentée, développée et saluée car elle est essentielle pour surmonter cette crise aux multiples conséquences et implications.

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