Des origines de l’Université sinistrée (5) : politisation et dilution des enseignements et des domaines de recherche

Par UNI Archives

Le 30 juin 2021 à 11h54

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Depuis la Deuxième Guerre Mondiale, l’Education nationale et les grands centres de recherche nationaux ont été investis par les pensées socialo-communistes successives ou concurrentes : stalinisme, trotskisme, maoïsme, anarchisme et toutes leurs variations imaginables. Au fil des évolutions diplomatiques et philosophiques, les orphelins de telle ou telle pensée défaite ont désespérément essayé de prolonger leurs utopies en niant la réalité de leur échec, pour rebondir sur de nouveaux combats.

Toujours obnubilés par la dénonciation du libéralisme et du capitalisme sous toutes leurs formes, acharnés à détruire tous les repères et les bases classiques de la Société et dégoutés de voir les classes populaires les quitter pour rejoindre les partis dits “populistes”, les démagogues de cette gauche germanopratine se sont jetés avec cynisme et gourmandise sur de nouveaux “damnés de la terre”, membres de minorités auto-proclamées et créées sui generis. Qu’elles soient sexuelles, religieuses ou ethniques, ces “minorités” ont été structurées et représentées par les mêmes qui, autrefois, exigeaient la fin du capitalisme. Un vaste ensemble de lobbies, associations, syndicats, partis microscopiques en nombre de membres mais omniprésents dans la sphère médiatique grâce aux complaisances de journalistes ralliés à la Cause, s’est installé comme leur représentant et l’interlocuteur unique des pouvoirs publics.

L’un des milieux prioritaires pour le développement et la propagation de ces nouvelles idées et revendications visant à “déconstruire” la Société a bien sûr été l’Education nationale et le milieu universitaire en particulier. Les théories et les manies à la mode y étant proposées, développées, favorisées et adoubées grâce aux titres universitaires dont se vêtent leurs promoteurs, se sont répandues facilement dans les milieux prétendument “intellectuels” mais réellement politisés, toujours en quête de nouvelles marottes et combats gagnés d’avance.

Ces théories ne demeurent malheureusement pas dans les petits cercles pédants des commentateurs et des discutailleurs de salon, elles se répandent et sont reprises par tous les idiots utiles de la Cause progressiste. Les profiteurs, les cyniques, les commerçants, se jettent avec enthousiasme sur ces billevesées, qu’il est si facile de vendre et de diffuser auprès des crédules et des clients en mal de nouveauté.

A l’Université, nous voyons se développer des pans entiers de pseudo-sciences, reposant sur des prolégomènes ineptes, des argumentaires erronés ou des syllogismes bêbêtes, mais assénés avec toute la conviction et la mauvaise foi possibles, dans des jargons aussi creux qu’infatués, capables d’impressionner des observateurs pris par surprise. De vastes ensembles argumentaires complexifiés à loisir font mine de justifier l’injustifiable, avec un aplomb confondant. Quelques égéries et têtes de gondole squattant les plateaux télévisuels donnent une visibilité tapageuse à ces dires, et, sous les applaudissements des journalistes complices et des politiques initiés, font accroire que ces concepts sont authentiquement universitaires, crédibles et validés par la communauté universitaire.

Le phénomène s’amplifie de lui-même, grâce aux recrutements complaisants de partisans, de relais institutionnels vérolés par la gauche ou hypnotisés par l’idée absolue de nouveauté. Même si la plupart des gens savent et prouvent inlassablement que tout est faux, la force médiatique et structurelle de ces groupes d’activistes tenant les manettes du pouvoir politique, syndical et médiatique, fait que nul n’essaie vraiment de démentir, de discuter et de lutter contre ces âneries pompeuses et doctrinales. L’ambition professionnelle, la peur de l’opprobre, le silence de la majorité tétanisée, ne facilitent pas les oppositions. Être bien vu dans le milieu universitaire nécessite trop souvent une soumission courtisane veule et dissuasive.

Toutes les facultés sont aujourd’hui affectées par cette maladie politiquement correcte, où la réécriture du savoir, son effacement, son détournement ou sa falsification deviennent des pratiques connues, tolérées voire acceptées et encouragées par carriérisme, sous peine de mise au ban de la “grande famille” de l’Université. En Occident, tout le savoir passe devant le tribunal du révisionnisme historique, des faussetés biologiques, des bêtises médicales, des mensonges sociologiques et politiques et des accusations perpétuelles contre la Société occidentale : ce sont les nouvelles armes des gauches pour abattre l’honni libéralisme, le détesté capitalisme et son créateur, l’Homme blanc.

Le contenu académique classique des études supérieures est ainsi remis en cause sans pitié, pour l’adapter aux mensonges du politiquement correct : la Vérité, le Beau, le Bon, le Juste ne doivent plus stimuler les études universitaires s’ils contredisent les censeurs et les commissaires de la pensée. En sciences dures comme en sciences humaines, la volonté de découvrir la complexité du monde et de former des honnêtes gens a cédé la place à la folie de détruire la Société et d’abrutir l’Homme, pour le rééduquer et le manipuler à sa guise. Finie l’ambition de faire de l’Homme un être cultivé, il faut obtenir un toutou docile, sans pensée, sans idée, simplement mû par des désirs primaires, voilà l’objectif de la gauche ! Rien n’échappe à la hargne et à la volonté de détruire, même l’art culinaire peut être jugé, doit être jugé, comme le marqueur infâme de la civilisation masculine, blanche et naturellement oppressive !

Le climat de surveillance et de censure est devenu irrespirable, mais la majorité silencieuse, indécise, apeurée, ne réagit pas et laisse à des individualités exaspérées par ces horreurs mais trop peu nombreuses et facilement mises à l’index, le soin de sonner la révolte et de lutter autant que possible contre cet ensemble totalitaire et dictatorial. La dégradation actuelle des comportements est telle cependant, amplifiée par Internet, que les risques encourus par les contestataires et les réalistes deviennent physiques et concrets. Les appels à la disparition, pas seulement académique, se multiplient et aboutissent parfois au pire, comme avec Samuel PATY. Les réputations des sceptiques sont salies par des manoeuvres honteuses de contestations de leurs travaux scientifiques, des campagnes de sous-entendus mensongers -aussi bien personnels que politiques- et l’activation de réseaux partisans pour discréditer et anéantir socialement les opposants.

Le grand public et les responsables politiques ne connaissent rien de ces comportements insupportables, dont le dévoilement accidentel déclenche aussitôt une juste réprobation et la disqualification de leurs auteurs (momentanée malheureusement…).

Dans ce contexte, la qualité des enseignements s’en ressent évidemment et de façon substantielle. Le contenu des cours est révisé selon des critères tout sauf scientifiques, pour correspondre au mieux aux exigences des commissaires politiques, quitte à déformer grandement la vérité et la réalité scientifiques : le Réel doit céder devant la Doxa, le fantôme de LISSENKO hante les couloirs des Facultés… Les filières, les domaines d’études et les diplômes peuvent alors être discutés, aussi bien dans le contenu étudié et assimilé, que dans les modalités d’obtention, dépendantes des convictions et préjugés des correcteurs. La distance entre la Science et le Dogme peut croître de façon spectaculaire dans certaines disciplines trop contaminées. A l’étranger, hors Occident, des vérifications et des validations des acquis commencent à exister, pour s’assurer de la réalité des connaissances académiques des titulaires de titres. Le recrutement d’Occidentaux devient conditionné, l’origine de leur réputation contrôlée.

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