Gérard Larcher : “nous faisons tout pour orienter les jeunes vers l’emploi stable”

Par UNI Archives

Le 31 janvier 2006 à 11h46

UNI

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PARIS, 31 jan 2006 (AFP) – Le ministre délégué à l’Emploi, Gérard Larcher, défend le contrat première embauche (CPE), examiné depuis mardi après-midi par le Parlement, estimant qu’avec ce contrat le gouvernement “met tout en oeuvre
pour orienter les jeunes vers l’emploi stable”, dans un entretien à l’AFP.


Les opposants aux CPE dénoncent la précarité de ce contrat. Comment garantir que les jeunes ne deviennent pas des “salariés kleenex” ?

– Aujourd’hui, 70% des jeunes entrent dans l’emploi par le CDD ou l’intérim. La moitié des CDD sont de moins d’un mois, les périodes d’intérim sont de 15 jours en moyenne. L’extrême précarité que subissent les jeunes, ce n’est pas un risque pour demain, c’est une réalité d’aujourd’hui.
A travers le CPE, nous mettons tout en oeuvre au contraire pour orienter les jeunes vers un emploi stable. Il s’agit évidemment d’un CDI. La durée de consolidation de deux ans est réduite à concurrence des périodes passées dans
l’entreprise, en stage, en CDD, ou en alternance.
Aujourd’hui, les jeunes peuvent se trouver beaucoup plus longtemps en situation d’instabilité : ce n’est qu’après la trentaine qu’ils bénéficient de taux d’accès à l’emploi comparables à ceux du reste de la population.

La gauche, mais aussi l’UDF, ont exprimé leur vive opposition au CPE. L’examen du texte en urgence est-il propice à un débat approfondi ?

– Le texte sera examiné cette semaine et la prochaine à l’Assemblée nationale, il sera donc débattu de manière très approfondie. Il passera ensuite au Sénat pour un examen qui, naturellement, sera tout aussi détaillé.
La procédure d’urgence, qui implique une seule lecture dans chaque chambre, a été utilisée par la gauche qui nous la reproche aujourd’hui, pour toutes les principales lois de la précédente législature : loi sur l’emploi des jeunes
(1997), réduction du temps de travail (1999), loi dite de modernisation sociale (2000)… Excusez du peu !
S’agissant des partenaires sociaux, nous les avons invités par courrier le 30 juin 2004 à engager une négociation sur le contrat de travail. Ils n’ont pas souhaité y donner suite.

Vous avez déclaré que le gouvernement était prêt à des “adaptations” du CPE. Sur quels points le projet pourrait-il bouger ?

– Nous examinons en particulier de nouvelles dispositions pour l’accès au logement. Dans le cadre de discussions avec les partenaires sociaux, gestionnaires du “1% logement”, nous étudions une extension de la garantie LOCAPASS : la garantie jouera à l’avenir sur toute la durée du bail, et pas seulement sur les trois premières années, le nombre de mensualités pouvant être prises en charge sera porté de 18 à 24. Par ailleurs, les bailleurs qui bénéficieront du LOCAPASS devront s’engager à ne pas demander une caution au locataire.

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