Michel Zumkeller, député du Territoire de Belfort, répond à nos questions sur le CPE

Par UNI Archives

Le 1 février 2006 à 19h01

UNI

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Le gouvernement a décidé d’agir pour lutter contre le chômage des jeunes, le CPE est-il, selon-vous, la réponse que la jeunesse attendait ?

La situation de chômage des jeunes est préoccupante depuis plus de 25 ans. Nous devons agir avec conviction. Le CPE apporte une réponse en permettant aux jeunes d’accéder directement à un CDI.

Les jeunes qui vont signer un CPE vont-ils, selon vous, bénéficier des mêmes garanties (accès aux crédits, à la formation, aux indemnités chômage et au logement) qu’avec un CDI « classique » ?

Le CPE apporte des garanties supplémentaires au CDI classique:
– accès aux indemnités chômage dès le quatrième mois de travail;
– accès au système LOCApass pour garantir un cautionnement du loyer;
– accès à la formation.

Les détracteurs du CPE voient les « deux ans de consolidation » comme une très longue période d’essai aux forts accents de précarité. Est-ce le champ libre à d’éventuels abus de la part des employeurs et peut-on parler d’une véritable remise en cause du code du travail ?

Nous devons regarder en face la réalité du monde du travail. Les détracteurs du CPE oublient de préciser que la précarité est le résultat du monde économique dans lequel nous vivons. Vaut-il mieux un jeune avec un CPE dans une entreprise performante ou un salarié avec un CDI dans une entreprise en crise au bord du dépôt de bilan.
Faisons confiance aux chefs d’entreprise pour développer leurs activités. Lorsqu’une entreprise embauche un jeune en CPE, c’est d’abord un investissement pour l’avenir. La pire des remises en cause pour le droit du travail, c’est de laisser des jeunes sans emploi et sans espoir.

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