Place du Parlement : fin du bidonville

Par UNI Archives

Le 11 avril 2006 à 21h51

Image Place du Parlement : fin du bidonville

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« Debout là-dedans, il faut se lever. » C’est sur un ton militaire que les forces de l’ordre intiment aux jeunes résidents du « village », plongés dans leur sommeil alcoolisé, de plier les tentes. Il est 7 h. Une quarantaine de policiers veillent au grain en haut des marches, tandis que l’huissier, Me Hubert, pilote les opérations d’évacuation, entouré du secrétaire général de la mairie, Gilles Suignard, et du patron de la police municipale, François Baron. « Voilà les keufs ! » répond une voix féminine sous la toile. En quelques minutes, des visages apparaissent mais aussi des chiens.
Les jeunes occupants savaient depuis vendredi, jour de la décision du tribunal administratif, qu’ils allaient se faire expulser.
C’est l’huissier, habitué des squats, qui a conseillé d’intervenir le lundi matin.
Le « village » est fait de toile et de morceaux de bois. C’est un capharnaüm aménagé de bric et de broc. Un bidonville plein centre ville, avec une superbe vue sur le parlement.
Crée pour etre un lieu de debat le le CPE, il s’avère être plutôt une beuvrie ou un chenil. Dans le lot, les jeunes SDF sont plus nombreux que les étudiants

En un peu moins de deux heures, les services municipaux font le vide. Les camions benne ont transformé les restes du village en tas d’immondices. « L’opération s’est bien déroulée, remarque l’huissier. Maintenant, j’aimerais savoir ce que vont devenir ces jeunes. » Ils n’excluaient pas de s’installer sur le campus de Rennes 2.

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