Université unique de Strasbourg : la qualité d’abord

Par UNI Archives

Le 4 juillet 2007 à 18h41

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Article de Michèle SINGER in Dernières Nouvelles d’Alsace du 23 mai 2007, p. Région 1


L’université unique de Strasbourg sera la plus grande de France. La perspective n’effraie pas les actuels présidents. Ils lui préfèrent la qualité d’une offre de formation et de recherche pluridisciplinaires.

La date reste maintenue. Le 1er janvier 2009 verra la création d’une université unique à Strasbourg, à vocation européenne renforcée (à travers la dynamique du réseau EUCOR-universités du Rhin Supérieur), plus visible à l’international que les trois entités actuelles, Louis-Pasteur (ULP), Marc-Bloch (UMB) et Robert-Schuman (URS).

Leurs présidents ont beaucoup ébauché hier les contours d’une nouvelle université forte de plus de 43000 étudiants, dont 20 à 25% d’étrangers, et de quelques 4000 enseignants, chercheurs et personnels IATOSS (ingénieurs, administratifs et techniciens…). Elle sera en nombre la plus grande de France, encore que l’ambition soit ailleurs.

Les présidents ont insisté sur l’étendue de l’offre de formation : “Aucune université française n’atteindra une telle pluridisciplinarité“, a dit François-Xavier CUCHE [président sortant UMB]. Ce potentiel pédagogique et scientifique “unique” constituera “une grande chance” pour les étudiants, libres de croiser des disciplines scientifiques et littéraires dans leur parcours. Elle le sera également pour les enseignants-chercheurs, qui pourront faire émerger de nouveaux champs de recherche.

Le budget ? Il est espéré plus important que la somme des enveloppes actuelles. En tout état de cause, “on refusera d’emblée” un discours mettant en perspective “regroupement et économies d’échelle en terme d’emplois“, prévient Bernard CARRIERE [président sortant ULP]. En clair, il n’y aura pas de réduction d’effectifs, et chacun “trouvera sa place” dans les nouvelles missions, y compris chez les personnels administratifs confrontés à un rapprochement des services.

L’organisation ? La question s’avère complexe, explique Florence BENOÎT-ROHMER [présidente URS]., au regard des 41 composantes existantes. On s’oriente toutefois vers une université à trois niveaux : un président désigné par des conseils, 8 à 10 collèges constitués selon une logique notamment pluridisciplinaire, les UFR (unités de formation et de recherche) dont aucune n’est menacée de disparition, au même titre que chaque discipline.

Dès 2004, les universités strasbourgeoises se sont lancées dans une “démarche exemplaire“, souligne Bernard CARRIERE, qui précise : “Nous mesurons notre responsabilité, on nous observe“. Le projet a reçu l’aval des neufs conseils des trois universités “à plus de 80% des voix en moyenne“, se félicité encore François-Xavier CUCHE. Il sera rédigé d’ici fin 2007, affiné et négocié en 2008 avec le ministère de tutelle.

Le changement de président dans deux des trois universités “n’altèrera pas le processus en cours“, puisque les deux nouveaux présidents, (Bernard MICHON à l’UMB et Alain BERETZ à l’ULP), ses ont clairement inscrits dans la démarche. Autre contexte favorable, cette fois national : la volonté du président SARKOZY et de François FILLON de “progresser rapidement” sur les projets de réforme et de restructuration universitaires.

Il est encore trop tôt pour savoir si nous nous retrouverons dans la politique mise en oeuvre“, tempère à ce propos Bernard CARRIERE (ULP). La conférence des présidents d’université discutera demain jeudi [24 mai 2007] de la question, après avoir rencontré ce matin Valérie PECRESSE, la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.”

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