Parlement européen (V) : Une autre Europe, vite…

Par UNI Archives

Le 25 décembre 2009 à 11h44

Image Parlement européen (V) : Une autre Europe, vite…

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Nous publions ci-dessous un exemple des éditoriaux parus dans les journaux nationaux ou régionaux, et présentant la conception classique et généralement partagée du rôle d’un Parlement européen dans le cadre d’une Europe plus responsable et mature… Bel optimisme ?


Editorial de Jean-Claude KIEFER in D.N.A. du 27 mai 2009 :

” Rêvons ! L’Union européenne prend enfin la crise à bras le corps, prépare un plan de relance à l’américaine grâce à un emprunt en centaines de milliards d’euros en cassant les rigidités de la Banque centrale de Francfort… Et avec des investissements à l’échelle du continent -pourquoi pas dans l’écologie et les énergies propres ?- l’économie va redémarrer.

Malheureusement, ce n’est qu’un rêve. La réalité est autre. Les emplois fondent par milliers -encore hier chez Goddyear en France. Partout dans l’UE, les incertitudes pèsent. Quant à l’Europe institutionnelle que fait-elle ? Rien ou presque rien. On l’a vu l’automne dernier. Tous les plans de relance sont nationaux, sans coordination entre les pays.

Parce qu’une politique économique globale ne serait pas de la compétence de l’UE ? Surtout parce que personne ne veut prendre des responsabilités en avançant des idées nouvelles, en créant un “leadership” européen, en redonnant de l’enthousiasme à un ensemble devenu trop vaste et beaucoup trop mou. Les GISCARD D’ESTAING, SCHMIDT, MITTERRAND et KOHL manquent cruellement. Un Jacques DELORS à la tête de la Commission aussi. Et si Nicolas SATKOZY n’est jamais à court de projets, il n’a pas vraiement de répondant : Angela MERKEL et les autres chefs de gouvernement fuient les initiatives.

L’Europe s’étiole, se dilue dans une technocratie sans âme mais aux oeillères bien vissées. Des progrès sur la voie de l’intégration comme Schengen, l’euro ou même le Marché intérieur seraient aujourd’hui impossibles à réaliser, tant les rênes sont lâches et les frilosités nombreuses.

Certes, il y aura peut-être le traité de Lisbonne. Il donnera un peu de cohérence. Mais après ? Sans pilotage politique, l'”eurocratie” s’emballe avec 27 commissaires et leurs cohortes de fonctionnaires auxquels il faudra trouver une utilité. Quitte à chercher longtemps comme pour ce commissaire roumain chargé du… multilinguisme.

Le Parlement européen n’est pas responsable de cette situation. Il la subit. Encore avant l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, les Etats veuelent lui imposer, dès juillet, José Manuel BARROSO, le président de la Commission sortante. Tout simplement parce qu’il est l’homme qui gêne le moins en s’accommodant à tout. Autant dire que l’actuelle poilitique des petits pas flageolants continuera. Sans oublier quelques “oukases” sur la taille des sièges de tracteurs forestiers ou des tentatives aberrantes comme ce vin rosé à base de coupages entre du blanc et du rouge…

Tant que le Parlement ne contrôlera pas complètement la Commission et ses errements, les “Européennes” ne mobiliseront pas les électeurs habitués à des formes de gouvernement bien précises. Avec toutefois un réel danger : plus l’abstention est élevée, moins le Parlement de Strasbourg est légitime. Et plus les technocrates de Bruxelles pourront s’en donner à coeur joie…”

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