Comme disait Michel Audiard…

Par UNI Archives

Le 1 mars 2011 à 14h47

UNI

Je partage l'article

A la vue de la scandaleuse affiche des jeunes socialistes, après la surprise puis la stupéfaction, une citation de Michel Audiard m’est immédiatement venue à l’esprit : « les cons, ça ose tout, c’est d’ailleurs à ça qu’on les reconnait ».
Je n’imaginais pas, en effet, que qui que ce soit pourrait un jour se permettre de détourner une photo pour faire un parallèle immonde entre Nicolas Sarkozy et, excusez du peu, Adolf Hitler.
Après avoir frotté mes yeux plusieurs fois, il fallait malheureusement se résoudre à la réalité qui est : « Les jeunes socialistes, ils osent tout, c’est d’ailleurs à ça qu’on les reconnaît ».
En effet, le summum de l’abjection a été atteint : créer un parallèle entre le Président de la République Française et un des pires tyrans de l’histoire de l’humanité.
Pourtant, ce n’est pas la première fois que la gauche française atteint ce niveau abyssal dans la comparaison historique.

Dès les années 60, François Mitterrand, dans son livre « le coup d’état permanent », se permettait de qualifier le Général de Gaulle « de caudillo, de duce, de führer », faisant un parallèle scandaleux entre l’homme du 18 juin et celui contre lequel il avait appelé à résister alors que ce même Mitterrand se fourvoya à Vichy au moins jusqu’au 16 août 1943, date à laquelle il fût décoré de la francisque. Pendant ce temps, le Général de Gaulle était condamné à mort par ceux qui décoraient ce même François Mitterrand.

Rappelons aux jeunes socialistes que certains amis de François Mitterrand à cette époque, je pense en particulier à René Bousquet, faisaient preuve d’un sens tellement zélé de la collaboration qu’ils envoyèrent des enfants et des vieillards, des femmes et des hommes, alimenter les chambres à gaz des camps nazis.

Rappelons simplement que le même René Bousquet fréquenta régulièrement les meetings de François Mitterrand et fût même invité à Latché. Pourtant aucune affiche des jeunes socialistes n’a jamais fait le moindre allusion à ce passé, certes douloureux pour eux, du seul Président socialiste de la Vème République qu’avait été Mitterrand.

Mais alors, à quel jeu joue la gauche française ?

Pourquoi ? Pourquoi la gauche française et le PS en particulier ont-ils systématiquement besoin de ressortir toutes les 5 minutes le national socialisme allemand, disparu dans les poubelles de l’histoire en 1945, alors que nous sommes au XXIème siècle ?

Pendant des années, oser parler des problèmes liés à l’immigration vous valait immédiatement d’être voué aux gémonies sous les qualificatifs de « raciste, fasciste, nazi ». Les choses n’ont pas changé, Eric Zemmour pourrait en témoigner.

Pendant des années parler des problèmes d’insécurité vous valait les mêmes quolibets. Les plus âgés se souviennent des manifestations post mai 68 avec des slogans aussi intelligents que : « Ponia, fasciste démission » qui faisaient suite au non moins intelligent : « CRS SS » qui faisait le parallèle entre les forces de l’ordre chargées de répliquer aux casseurs et les assassins de Babyi Yar, d’Oradour sur Glane ou d’Auschwitz, excusez du peu…

La gauche française, elle ose vraiment tout, c’est d’ailleurs à ça qu’on la reconnaît…

Pourtant on ne peut pas dire que la gauche ait été particulièrement exemplaire dans ces heures « les plus noires de notre histoire »… Au jeu du qui est-ce ? La gauche marque des points !

Qui était le chef du gouvernement de collaboration ? Réponse : un socialiste nommé Pierre Laval.

Qui était le patron du PCF, Maurice Thorez ? Un déserteur en 1940 pour ne pas à avoir à combattre contre les nazis qui étaient les alliés de l’URSS, le pacte germano-soviétique étant passé par là.

Quels furent les partis de l’ultra-collaboration ? Ils étaient deux : Le PPF de Jacques Doriot, ex-patron des jeunesses communistes et maire communiste de Saint Denis et le RNP de Marcel Déat, socialiste ayant fait partie du gouvernement du Front Populaire.

Peut-être est-ce pour exorciser ses démons pendant cette terrible période que fût l’occupation, que la gauche française éprouve sans cesse le besoin d’envoyer systématiquement au visage de ses adversaires la collaboration, le racisme, l’antisémitisme, le fascisme et le nazisme…

Peut-être cette déviance récurrente est-elle due à la culpabilité qui mine l’inconscient de cette gauche « morale » …

On comprend mieux dès lors la valeur de l’affiche incriminée car son message subliminal étant « Sarkozy = Hitler », des esprits faibles peuvent en déduire que, la France de Sarkozy étant loin d’être un enfer, le national-socialisme allemand était donc un régime acceptable.

Cette affiche étant ni plus ni moins qu’une banalisation et un adoubement du nazisme, deux réactions s’imposent :
– tirer la chasse sur la forme
– et dérouler ce que Bernard Henri Lévy appelait le « cordon sanitaire », autour du PS cette fois, sur le fond.

Le Parti Socialiste, il ose tout, c’est d’ailleurs à ça qu’on le reconnaît…

Les articles que vous risquez d'apprecier...

Article lié -

La Sorbonne prend le relais de Sciences Po Paris

Article lié -

L’UNI devant Sciences Po pour dénoncer la venue de Jean-Luc Mélenchon

Article lié -

Européennes : les sections organisent des conférences avec les différents partis