Le chômage frappe plus durement les diplômés des formations environnementales

Par UNI Archives

Le 30 septembre 2011 à 16h50

UNI

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Toutes choses égales par ailleurs, les sortants des formations liées à l’environnement ont 35 % de chance de moins que le reste de la population d’accéder rapidement et durablement à un emploi et 32,7 % de risque supplémentaire de connaître un chômage de longue durée. C’est ce que révèle une note récente publiée par le Centre d’études et de recherches sur les qualifications – CEREQ. [[La “bulle” des formations environnementales, Bref du CEREQ, n° 289, juillet 2011.]]

Le secteur de l’environnement est ,depuis plusieurs années, paré de toutes les vertus. Les entreprises comme les pouvoirs publics ne jurent plus que par la “croissance verte”. Cet engouement a conduit à une explosion de l’offre de formation dans le domaine de l’environnement, en 4 ans, le nombre de diplômés a été multiplié par 467 %, passant de 10 700 en 2004 à 50 000 en 2008.

Ce phénomène est à l’origine d’une véritable “bulle” des formations environnementales. En effet, même si ce secteur connaît un réel dynamisme avec une hausse de 2,9 % du nombre d’employés dans ce secteur en 2008 (405 000 emplois), il est incapable de faire face au nombre toujours plus important de diplômés dans ce secteur, ce qui conduit inévitablement à de graves difficultés d’insertion professionnelle pour les étudiants.

Quand on voit les difficultés que rencontre ce secteur pour accueillir 50 000 nouveaux diplômés, on ne peut être que très inquiet quant à la proposition du parti socialiste de créer 300 000 emplois jeunes en plus dans ce secteur. En plus d’être très onéreux pour les finances publiques, un tel projet perturberait encore plus ce secteur et accentuerait les difficultés que rencontrent aujourd’hui les diplômés de ces formations.

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