Le pouvoir aux administrations, la couardise au sommet de l’Etat ?

Par UNI Archives

Le 9 novembre 2013 à 17h36

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Depuis de longues semaines qui s’étirent, s’étirent, s’étirent à n’en plus finir, le gouvernement -ou ce qui en tient comiquement lieu- français livre le spectacle pathétique de l’indécision et du ridicule. Il prend une décision, quelqu’un proteste (groupe ou individu), les média relaient la grogne, le gouvernement ou le Président lui-même reculent. La consternation règne dans le pays de LOUIS XIV, NAPOLEON et Charles de GAULLE : où est l’Etat dans tout ce cirque ?

Reste heureusement la machine, l’administration, qui gère et comble le vide. Mais à force de gérer et de combler, les administrateurs finissent par se dire, et les Français avec eux parfois, que les politiques, leur théoriques supérieurs, sont bien incapables et que la politique est une chose trop importante pour être laissée aux politiques. Alors les technocrates prennent le pouvoir, ce pouvoir abandonné par des dits responsables sans formation, sans idées, sans programme, sans envergure. Et les excès commencent, parce que les administrateurs créent des mesures complexes, qu’eux seuls comprennent, qu’eux seuls croient maîtriser, qu’eux seuls décident de mettre en œuvre.

Car, malgré les quelques cas trop grotesques pour être réalistes qui sont livrés en pâture aux journalistes crédules, le Mammouth législatif et réglementaire ne cesse de prendre de l’importance, du poids, du volume, finissant par envahir tout l’espace de la liberté et de l’initiative individuelle. Il n’y a qu’à voir le développement inouï des codes innombrables qui régissent notre vie quotidienne, économique ou sociale. Le Léviathan est insatiable, les souris dansent sans vergogne, car le chat politique a été frappé depuis longtemps par une attaque cérébrale aux conséquences funestes et peut-être définitives : devant les administrations, le politique baisse les bras en reprenant à son compte en soupirant la formule du “On n’y peut rien, la France est irréformable !”

La classe politique actuelle est paralysée de tous côtés : les vociférateurs crient et personne ne les écoute, les gouvernants de rencontre sont des chiffes molles que plus personne ne considère plus, l’opposition officielle est redevenue l’une des plus bête du monde occidental et les forces éventuellement “alternatives” -marotte temporaire de média à bout de souffle- ne représentent rien dans les faits, sinon de gentilles marionnettes agitées par la Rive gauche ennuyée…

Le bateau est ivre, la quille est cassée et le capitaine et son équipage ne sont même pas dignes de manœuvrer des modèles réduits dans une mare aux canards : HOLLANDE avait réussi à ruiner la Corrèze avant d’accéder à la présidence du pays. On regrette parfois que le queutard DSK ait été pris la main dans le sac de ses turpitudes, car au moins nous aurions évité cela, l’élection par défaut d’un fantoche effaré devant la fonction qui est la sienne depuis dix-huit mois. Si l’autre avait été élu, au pire, nous aurions eu celui-là ministre. Les dégâts n’auraient pas été si grands !

Le pire, c’est cela, cette ambiance morose, de défaitisme mou, de résignation fatiguée, dans laquelle les derniers îlots d’initiative individuelle et d’entreprise s’empressent de réduire la voilure ou de changer de port d’attache, pour passer au mieux cette période de non-présidence, cet instant historique de vacance de fait du pouvoir. Ceux qui le peuvent quittent la France, que les jeunes voient comme un pays usé, fatigué, engoncé dans ses contradictions et ses règles obtuses et butées, où l’idée même d’avenir semble comique.

Les cyniques, eux, essaient de tirer le meilleur parti de la couardise des pseudo-dirigeants : quelques bonnets, une voix qui gonfle, quelques manifestants dans la rue, et c’est la reculade, les millions voire les milliards qui tombent, comme par magie, à rechercher dans la poche déjà vidée des contribuables essorés : combien d’initiatives et de plans dits “d’avenir” ce dernier mois ? A combien s’élève la facture des dernières défaites du pouvoir cette semaine ? Les Bretons et les Marseillais ont peut-être raison, comme déjà les Corses avant eux : n’y aurait-il que la violence qui donne des résultats face à cet aréopage de pleutres à maroquins ?

A l’étranger, entendez le rire tonitruant des observateurs et de nos amis et alliés, mais néanmoins concurrents : avec de tels marioles, la France n’est pas prête d’être prise au sérieux avant longtemps !

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