Lutter contre la fuite des cerveaux…

Par UNI Archives

Le 27 juillet 2015 à 6h40

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Depuis plus de trente ans maintenant, la position économique de notre pays dans le monde n’a cessé de se dégrader, à force de règles, d’obligations, de taxes et d’ impôts, de lubies et d’exigences toujours plus draconiens et confiscatoires, décourageants voire humiliants. Une morale vexatoire s’est imposée, qui a pris pour cible permanente l’initiative et l’esprit d’entreprise et de création. Le patron ne pouvant être par nature qu’un prédateur et un exploiteur du peuple martyrisé, toute l’imagerie d’Epinal négative héritée de la vulgate socialiste a été professée sans relâche aux élèves et aux étudiants de France, qui ont mis un certain temps à comprendre cette supercherie et ce mensonge permanent.

Aujourd’hui, les jeunes ont envie d’air, d’accomplir vite leurs rêves d’émancipation, de création et de développement de la foule d’idées novatrices qu’ils nourrissent et espèrent concrétiser. Les plus qualifiés d’entre eux, refroidis par le climat français des affaires et de la création et bien mieux formés qu’auparavant pour tenter l’aventure du grand large, n’hésitent plus à partir, en général dans les pays anglo-saxons et germaniques, qui profitent sans vergogne de cette immigration à forte valeur ajoutée, formée à nos frais et à fonds perdus.

Car il est un fait que, lorsque l’on observe les diasporas françaises à l’étranger, que ce soit en Amérique, en Asie ou au Royaume-Uni, le nombre de réussites et d’insertions professionnelles réussies fait rêver et donne envie : dans tous les domaines, manuel ou intellectuel, les créations d’expatriés sont remarquables et rapides, facilitées par des régimes sociaux, fiscaux et réglementaires favorables. Bien sûr, le nombre d’échecs doit aussi être pris en compte -et les conditions de l’échec sont d’autant plus dures…-, mais les pays hôtes bénéficient d’un apport largement positif et se moquent largement de notre aveuglement.

Cette fuite des cerveaux et des mains doit être considérée comme l’un des drames économiques les plus préoccupants de ces quinze dernières années, car ce sont autant de forces vives perdues. Nous demeurons avec un stock de populations aptes à l’embauche aux capacités moindres, qui grèvent l’ensemble de notre économie et lui posent des problèmes face auxquels nous avons de moins en moins les moyens intellectuels et humains pour faire face. Ceux qui créent ailleurs ne créent généralement pas ou très peu chez nous, alors que justement, notre marché du travail aurait le plus besoin d’entreprises et d’initiatives nombreuses génératrices d’emplois supplémentaires.

Les chercheurs et les inventeurs exilés ne contribuent pas au renouvellement de la richesse nationale, dont la capacité novatrice décline au fur et à mesure de l’obsolescence des brevets et techniques détenus par les entreprises restées en France. Ce sont ces gens-là que nous devons prioritairement faire revenir !

Episodiquement, les gouvernements successifs de toutes tendances politiques effleurent le sujet, énoncent le problème puis se laissent à nouveau submerger par les discutailleries politicardes et les revendications archaïques des acteurs de l’emploi en France. Le constat se confirme, la situation s’aggrave, le déclin se poursuit…

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