«Violence, drogue, sexe»: Tolbiac doit être évacuée en urgence selon son président

Par UNI Archives

Le 17 avril 2018 à 8h50

UNI

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Georges Haddad, président de l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, a de nouveau réclamé mardi l’intervention des forces de l’ordre sur le site de Tolbiac, transformé selon lui en «capharnaüm» par les bloqueurs opposés à la réforme de l’université.

«J’ai du mal à le décrire (le site) tellement je suis consterné par l’état du centre, un vrai capharnaüm. La violence, la drogue, le sexe même. On me l’a dit, et je crois que c’est vrai, il se passe des choses qui sont indignes». Georges Haddad, président de l’université Paris I Panthéon Sorbonne, ne cache plus son inquiétude. Il s’y tient aussi selon lui «des fêtes, ce qu’on appelle les rave-party: le vendredi soir, le samedi soir, des centaines de jeunes viennent festoyer au centre Tolbiac». Ce mardi sur Cnews, il a à nouveau réclamé une intervention policière pour évacuer les bloqueurs.

Tolbiac, qui fait partie de Panthéon-Sorbonne (ou Paris-1), est occupé depuis le 26 mars par des étudiants et des militants. Il est devenu l’un des lieux emblématiques de la mobilisation contre la loi modifiant l’accès à l’université, qui touche plusieurs sites universitaires en France.

Qualifiant la situation de «préinsurrectionnelle» et craignant «le pire», le président a affirmé «attendre désespérément que le centre soit évacué» par les forces de l’ordre: «J’attends l’intervention policière (…) Vais-je être obligé de faire directement appel au ministère de l’Intérieur?»

Des dégâts proches du «million d’euros»

Le 11 avril, M. Haddad avait demandé l’intervention de la police pour faire lever le blocage, notamment après la découverte de cocktails Molotov à Tolbiac. Mais la police a pour l’heure exclu une opération aussi sensible dans cette tour de 22 étages. Le président de la République Emmanuel Macron a lui-même confirmé que la «topographie» du centre universitaire rendait toute intervention policière dangereuse. Lundi, le syndicat étudiant UNI, classé à droite, a annoncé le dépôt d’un nouveau recours visant la préfecture de police pour «libérer Tolbiac et permettre aux étudiants de pouvoir y passer leurs examens dans de bonnes conditions».

Interrogé sur le montant des dégâts matériels, M. Haddad a estimé qu’ils approchaient «du million d’euros» et dit craindre en particulier que «le matériel informatique soit pillé, dévasté ou détruit». Il y a, selon lui, parmi les occupants «des bandits qui attendent le moment opportun pour dévaliser le centre». Quant aux partiels, Georges Haddad a indiqué que sa préférence irait «plutôt» à «un report, pour qu’on soit dans la sérénité». «Les examens se passeront en bonne et due forme (…) il est hors de question de donner des diplômes en chocolat aux étudiants», a-t-il insisté, reprenant l’expression du chef de l’Etat.

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