A lire : Ne laissons pas mourir la France !

Par UNI Archives

Le 23 décembre 2004 à 10h35

Image A lire : Ne laissons pas mourir la France !

Je partage l'article

COUTEAUX Paul-Marie, DUPONT-AIGNAN Nicolas, Ne laissons pas mourir la France ! Souverainisme, gaullisme : correspondances, A. Michel, Paris, 2004.


Un très intéressant ouvrage nous a été donné par l’un de nos membres, désireux de grossir notre fond bibliothécaire à disposition des étudiants.

Cet ouvrage traite de l’avenir de notre beau pays, grâce à la confrontation d’un tenant du gaullisme (DUPONT-AIGNAN) et d’un partisan du souverainisme (COUTEAUX).

On connaît les deux auteurs pour leurs prises de position remarquées. Le premier se veut le garant de la pensée gaulliste au sein du nouveau grand parti de droite, l’U.M.P.. Cette volonté l’a poussé à présenter sa candidature en 2002 face à Alain JUPPE, et il obtint plus de 18% des voix, score remarquable.
Depuis, son “courant” s’est consolidé autour du mouvement “Debout la France”, et aurait vocation à former le premier “courant” interne officiel au sein de l’U.M.P.

Le second, quant à lui, est bien connu de nous, puisqu’il contribua à la revue “Conflits Actuels” à plusieurs reprises. Sa hauteur de vue, ses positions, que l’on peut discuter bien sûr, ont fait de lui l’un des plus reconnus théoriciens de ce que l’on qualifie trop rapidement de “souverainisme”, mais qui n’est -peut-être ?- que de l’amour pour la France.

Le présent ouvrage est proposé comme étant un recueil de lettres que nos deux auteurs ont échangées entre novembre 2002 et octobre 2003. Les réflexions de nos deux épistolaires portent sur de nombreux sujets : école, médias, économie, politique générale et partisane, avenir de la France dans l’Europe, sentiment national, politique étrangère de notre pays…

C’est en réalité un très vif, très brillant (et parfois trop succinct ?) et très pertinent portrait de notre pays qui se dessine, en bien comme -trop souvent…- en mal. Les deux hommes dissertent sur les remèdes indispensables à la guérison d’un grand pays complexé, hésitant, et attaqué de l’intérieur et de l’extérieur par les contempteurs du mondialisme (aussi bien libéraux qu'”alter-” !).

Se dessine au fil des pages une commnauté d’esprit et de diagnostic entre le penseur libéral et l’héritier en politique, qui aboutit à la fin du livre à établir une similitude des idées et des conceptions indiscutable (à quelques nuances près…).

On retiendra particulièrement ici les quatre propositions de bon sens visant à remettre sur les bons rails un enseignement scolaire aujourd’hui ubuesque.

– 1. Le redéploiement des horaires au profit de l’apprentissage du français, du calcul et de l’histoire-géographie, ce qui va de pair avec l’abandon de la méthode globale ou semi-globale, et assurerait l’assise des savoirs fondamentaux sans lesquels il n’y a pas de réussite scolaire.
[…]
– 2. …Le rétablissement du redoublement, même sans l’accord des parents, constitue la deuxième urgence. Elle affermirait enfin la légitimité des professeurs et éviterait le passage de classe en classe d’élèves ne sachant ni lire ni écrire, ce qui les condamne aujourd’hui à s’enfoncer dans la spirale de l’échec et de la violence. Dans le même esprit, pourquoi ne pas rétablir un certificat d’études (et un BEPC) pour accéder aux classes supérieures ? Voilà qui serait sans doute de nature à mobiliser les élèves et les parents, à tout le moins, qui leur permettrait de prendre conscience de l’importance de l’effort.
– 3. Troisièmement, l’interdiction de signes religieux dans l’enceinte de l’école comme l’affirmation sans complexe de nos valeurs nationales et civiques pourraient efficacement libérer les élèves de l’irresponsabilité rampante et des communautarismes qui, eux, hélas, ne rampent déjà plus…
– 4. Enfin, la mise en place d’un vrai plan de lutte contre l’échec scolaire, redéployant les enseignants en fonction du niveau des établissements, apporterait une première réponse à la lancinante question des moyens. Dans le même esprit des classes d’excellence pourraient voir le jour, qui seraient ouvertes à celles et à ceux qui font le plus d’efforts, chacun à la mesure de son contexte socila et familial d’origine.”

Extraits pages 74 & 75

Un livre utile en ces temps de contestation corporatiste…

Les articles que vous risquez d'apprecier...

Article lié -

L’UNI devant Sciences Po pour dénoncer la venue de Jean-Luc Mélenchon

Article lié -

Européennes : les sections organisent des conférences avec les différents partis

Article lié -

État actuel de l’Université : censurer l’UNI plutôt que de confronter ses idées