Assurer la sécurité, premier devoir de l’Etat…

Par UNI Archives

Le 5 juin 2013 à 9h31

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Parmi les pouvoirs régaliens habituellement reconnus d’un Etat se trouve celui de la police, qui doit assurer la sécurité au sein de la société. Cet exercice, dans un pays apaisé et normalement organisé, doit être aisé, accepté par l’ensemble de la population, grâce à des forces de l’ordre aux compétences et aux prérogatives indiscutées par les individus qu’elles sont en charge de protéger.

Est-ce bien le cas en France ?

La France est-elle apaisée ? On peut en douter en comparant le nombre de délits et crimes commis dans notre pays, qui ne cesse d’augmenter à un rythme soutenu, et avec un taux d’élucidations des affaires en baisse constante.
Les efforts des services de police se heurtent à la désapprobation de plus en plus physique et violente de certaines catégories de la population nationale et résidante en France. Les réactions passionnées de ces catégories sont haineuses et à priori, reflétant un sentiment ancré d’opposition systématique aux forces de l’ordre.

Le travail de la police n’est donc plus aisé, et s’effectue dans une ambiance et un cadre largement polémiques, dans lequel les “méchants” sont la police et les interpellés les “gentils”, victimes présupposées d’on ne sait quelle injustice.

Les forces de l’ordre sont contestées par ces franges de la population pour des motifs politiques, ethniques, culturelles et économiques comme autant de symboles d’un Etat “fasciste” ou “raciste” ou “gaulois” ou “exploiteur”. Travaillées par des mouvements ou associations hostiles à l’organisation légale de la France, cette part de la population développe des réflexes de résistance hors-la-loi qui déstabilise la vie de certains quartiers et remet en cause l’activité quotidienne des services publics en général, perçus comme la présence intolérable d’un Etat détesté et rejeté.

La situation économique de nombreuses familles est précaire et l’activité délictuelle ou criminelle de certains de leurs membres leur procure des revenus sans commune mesure avec ce que des emplois légaux pourraient assurer. Le renversement des valeurs octroie une prime à l’argent plutôt qu’à l’honnêteté, de sorte que le travail des polices est considéré comme contraire aux intérêts bien compris des familles, souvent nombreuses et alliées.

Cette conjonction des motifs de haine et de rejet du travail de la police et donc de la notion normale de sécurité a pour effet d’installer un climat de défiance constant, et un refus de la présence des forces susceptibles de remettre en cause les activités parallèles développées dans certaines zones de France et au sein de certains milieux. La présence des policiers devient une raison suffisante de violence, de révolte ou plutôt de défense d’un territoire considéré comme privatif et “libéré” des représentants de l’Etat vu comme illégitime ou concurrent.

Les journaux se remplissent alors de nombreux exemples de caillassages, d’attaques de bandes contre les policiers, les pompiers, les services de santé ou les fonctionnaires entrant dans ces zones défendues comme des zones exclusives d’activités. L’attaque contre les représentants de l’ordre et de l’Etat a vocation à devenir systématique, puisqu’elle vise à les faire fuir et à préserver un quartier ou une population de leur emprise légale.

A ce stade, peut se poser la question du degré de “rébellion” atteint par ces bandes, ces familles, ces quartiers vis-à-vis de l’Etat légal. Si celui-ci est rejeté dans la moindre de ses manifestations, si ses agents sont visés sans distinction et à chaque fois, si leur entrée dans telle zone leur apparaît, même à eux, comme étant un risque important ou un casus belli assuré, alors on peut commencer à évoquer l’existence d’une guerre civile même larvée en France.

En outre, les forces de l’ordre se retrouvent attaquer par l’arrière, puisque la justice du pays s’obstine à remettre en cause leur travail, avec des à-priori là encore défavorables, une tolérance excessive vis-à-vis des délinquants et criminels, et une vision angélique de la vie et de la société, qui sont, elles, accusées de produire ces bataillons de “sauvageons” et de “victimes de la société” (la politique voulue par l’actuel ministre de la Justice illustre trop bien cette pensée infantile et dogmatique).

Cette remise en cause des forces de l’ordre par ceux-là même qui devraient être leur soutien indéfectible et l’autre bras de la sécurité, conforte les voyous et les populations refusant de leur obéir et de suivre les règles édictées par un Etat fragilisé par ses propres doutes existentiels. Le climat permissif incite aux débordements, et les nombreux exemples de farces judiciaires au bout desquelles les voyous endurcis ressortent libres, achèvent de décrédibiliser les forces de l’ordre et la Loi.

Quels remèdes apportés à cet état de faits ? S’il n’est nullement question d’instaurer un Etat totalitaire en France, ou de déclarer dans certains quartiers le couvre-feu ou d’avoir recours à l’armée (ce qui seraient des signes francs de guerre civile, car l’armée fait la guerre pas le maintien de l’ordre, les forces civiles sont là pour ça en théorie), le simple retour vigoureux à un maintien de l’ordre sans concession d’aucune sorte devrait suffire, au bout d’un nombre d’années certain, à rétablir la situation dans ces zones et parmi ce populations nettoyées ou débarrassées des meneurs principaux de la sédition. La reprise de la construction de places nouvelles de prison, l’exécution des peines prononcées, la responsabilisation des familles y compris par les sanctions financières, la confiscations des biens achetés par tout moyen illicite, l’expulsion des délinquants de nationalités étrangères, le travail renforcé entre services, et la reprise en main du corps judiciaire (avec la mise à pied des meneurs/penseurs laxistes ?), seraient de premières mesures susceptibles d’effrayer les primo-délinquants et de marquer les esprits des durs et des chefs de meute. Rendre sa place à la victime, à celui qui souffre dans sa chair des actes répréhensibles, serait une autre marque d’un retour à l’ordre normal des choses.

L’Etat français est devenu obèse à force de vouloir tout faire et surtout de vouloir infantiliser la population. En se recentrant sur ses missions de base, les pouvoirs régaliens, de nombreux crédits seront dégagés pour alimenter une sécurité et une justice qui ont besoin de moyens en hommes, en matériels et en bâtiments (prisons) pour être efficaces et redoutés. “Redoutés”, car il faut rétablir la peur dans le camp d’en face, et faire cesser le jeu de dupes et la plaisanterie des arrestations sans lendemain et des multirécidivistes ou multi-réitérants abonnés aux commissariats mais impunis.

Sinon, ne nous étonnons plus de la hausse de la délinquance, de l’accroissement de l’insécurité générale, des incivilités de toutes sortes, des provocations, de la frustration de gens honnêtes, des réactions excédées des citoyens écœurés, et des résultats croissants des donneurs de leçons et des extrêmes confortés.

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