Par UNI Archives
Le 1 juin 2014 à 12h33
Voilà donc nos fiers responsables politiques, au lendemain des élections municipales et européennes, de la découverte des nouveaux scandales politiques et financiers et de la hausse ininterrompue du chômage, les mines défaites et la dialectique éreintée, qui nous supplient pourtant encore de croire à leur discours débile ou à leur honnêteté inexistante !
Quel spectacle ! Quelle désolation ! L’impression est tenace pour l’auteur de ces lignes de faire et refaire sans cesse le même papier d’humeur, dans lequel, malheureusement, aucune perspective positive ne saurait être proposée aux lecteurs…
Pourtant, il faut aujourd’hui sortir la tête de l’eau et oser croire dans l’avenir, et surtout donner à croire encore aux jeunes générations en la France et en ses qualités et avantages, afin d’éviter que tous les talents et les industrieux dans l’âme ne quittent un pays prétendument perdu. Il est indispensable que restent ici tous ceux qui ont la volonté de faire, de bâtir, d’investir, d’innover et d’agir pour le Bien commun, pour qu’ils aident le pays à s’extraire enfin des sables mouvants ou du bitume gluant des conservatismes et des archaïsmes français !
Comment faire ? Proposer tout d’abord un programme de réformes cohérent, économique, social, administratif et judiciaire, qui s’impose à tous comme raisonnable, utile et efficace et dont la qualité majeure sera d’emporter l’adhésion du plus grand nombre des citoyens, est la priorité de tout mouvement civique désireux de bouleverser les choses et d’entraîner les Français à sa suite. Ce programme peut et doit s’inspirer des exemples étrangers qui fonctionnent, en réussissant à dépasser les à-priori dogmatiques et les positions politiques et syndicales sclérosantes. Ce programme suscitera des oppositions puissantes qu’il faudra combattre avec autorité.
Avec qui ? Le problème du personnel politique français susceptible de porter un tel programme se pose aujourd’hui de manière vraiment cruciale, car bon nombre de nos porte-paroles sont soit usés, soit discrédités, soit marginalisés, qu’on le veuille ou non et qu’on le regrette ou pas. L’homme providentiel existe-t-il encore ? Si oui, a-t-il la poigne suffisante pour réunir autour de lui toutes les composantes dites de droite en France ? Le jeu des egos peut-il être au moins neutralisé le temps de la reconstruction du pays ? L’ambition est un poison pernicieux et redoutable dans ce cas-là. Naturellement, aujourd’hui, Nicolas SARKOZY recueille encore la majorité des suffrages des sympathisants de droite…
Contre qui ? Ne nous leurrons pas : d’abord, la lutte devra se faire contre les demi-soldes de la droite complexée, qui se sont laissés influencer jusque dans leur moelle par la rhétorique et les à-priori de la gauche bien-pensante. Ils sont une plaie purulente au flanc de la droite française. Une cautérisation franche est indispensable. Ensuite, évidemment, le combat devra être porté vigoureusement contre toutes les formes de la gauche, qui tétanisent et immobilisent la société française en profondeur : partis, syndicats, associations, mouvements officiels ou officieux divers, qui intoxiquent le pays par leurs logorrhées déstabilisatrices. Oui, il faut lutter contre les syndicats révolutionnaires comme SUD ou la FSU ; oui, il faut fermer le robinet des subventions aux associations anti-françaises qui s’ingénient à propager un discours d’humiliation et de culpabilisation des Français ; oui, c’est une mesure de salut public que de dire stop à la diffusion des idées communautaristes générales en enlevant toute reconnaissance officielle aux nombreuses officines de propagande à caractère communautaire, sexuel, cultuel, culturel, ou politique. En passant, cela permettra de premières économies substantielles. Un contrôle accru de l’activité du monde associatif aura pour effet aussi de limiter les incitations aux débordements de tout genre.
La réorganisation administrative du pays est devenue nécessaire. La France compte trop d’élus, dans trop d’échelons, pour des compétences floues ou partagées inutiles, nécessite une réflexion sur la rationnalisation des compétences et la diminution de leur nombre : moins de députés, de sénateurs, de conseils généraux et régionaux, des municipalités réunies à fin de synergie amplifiée, une réduction du nombre des fonctionnaires territoriaux et une mutualisation des ressources et des services, sont autant de réformes à mener très vite.
Le contrôle des dépenses doit devenir la règle, à tous les niveaux, et partout où le moindre denier public est sollicité : Etat, collectivités, partis, associations, mouvements, organisations publiques et entreprises. Contrôler pour réduire les dépenses doit être l’objectif majeur, afin d’optimiser la dépense, et faire de chaque euro dépensé un moyen d’accroître la richesse nationale. Un recentrage de l’activité de l’Etat sera fait au profit des missions régaliennes redéfinies autour de la sécurité, de la justice, de la diplomatie, de la défense, de l’éducation et de la santé.
Il faut en finir aussi avec la dictature de la nomenklatura auto-proclamée qui sévit dans les médias et les milieux prétendument intellectuels. Ces héritiers engraissés de Mai 68 ont réussi à bloquer la moindre initiative réformatrice depuis trente ou quarante ans, et leur chute sera le premier signe du redressement. Leur mainmise au sein des universités et du monde enseignant doit être combattue, en créant de nouvelles structures syndicales indépendantes et idéologiquement de droite, qui auront pour tâche première de déboulonner les pachas avachis de ce gauchisme bêlant qui mine notre société. L’obligation de se syndiquer en parallèle avec la recréation de grandes centrales de branches ou d’activités assurerait la représentativité des partenaires sociaux.
Remettre en cause le statut sacro-saint de la fonction publique française, en l’alignant sur celui du Québec ou de l’Allemagne, facilitera le recrutement de salariés motivés, compétents et bien payés, dont les résultats au travail seront continûment évalués par la hiérarchie et les “usagers”, enfin devenus “clients”.
Ces réformes doivent être accomplies en concertation permanente avec les citoyens français, au moment des élections bien sûr, durant la campagne desquelles leur liste sera débattue et mise aux voix, mais aussi par l’intermédiaire de référendums, dont la classe politique devra assumer la portée et accepter les résultats, au contraire de ce qui fut fait après le fâcheux référendum de 2005. Demander l’avis du peuple, solliciter ses voix et entendre ses revendications ne doit jamais être perçu comme un signe de faiblesse mais au contraire, comme celui de la maturité et de la responsabilité politique.
Si nous menons à bien ces premiers chantiers, nous gagnerons auprès des concitoyens le respect indispensable à la réélection en même temps que la confiance en l’avenir du pays. Respecter ses engagements électoraux est un préalable indispensable pour rétablir l’estime que le peuple doit avoir pour ses représentants de tout niveau.
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