Contrer une atmosphère délétère…

Par UNI Archives

Le 20 octobre 2013 à 16h47

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Il règne aujourd’hui en France une atmosphère délétère…

Tout le monde ressent, même confusément, que quelque chose se passe en France, au sein de la population, parmi toutes les couches de la société et les catégories socio-professionnelles, qui n’augure rien de bon.

Oui, cela n’augure rien de bon, ce fatalisme, ce scepticisme, cette désillusion, cette colère plus ou moins rentrée, cet élan néfaste, qui poussent les citoyens vers les extrêmes, les solutions simplistes et les raccourcis funestes…

François HOLLANDE, le candidat par défaut, a été élu sur la foi d’un programme auquel les gens de gauche et quelques naïfs voulaient croire absolument, malgré la réalité, malgré les contraintes internationales, malgré la loi et ses impératifs ? Forcément, il déçoit, parce que la réalité du pouvoir a effacé dès le soir du 6 mai 2012 les gribouillis infantiles de ses promesses. Le nombre de déçus est chaque jour plus grand.

François HOLLANDE croit pouvoir mener la France comme il a mal mené son parti, en forçant les synthèses, en temporisant sans cesse, en ménageant la chèvre et le choux. La réalité implacable et les acteurs de la vie réelle lui rappellent chaque jour que les méthodes ineptes applicables au sein du PS ne peuvent pas servir en dehors de ce microcosme enfermé dans sa boîte à illusions.

Les citoyens confrontés au quotidien voient, chaque jour, apparaître et se développer les motifs d’une colère qui irradie partout dans la société. Il n’est pas un secteur de la vie commune qui ne périclite ou ne se dégrade : économie, emploi, revenus, sécurité, justice, administration, conditions de vie et vie sociale s’enfoncent dans un marais innommable, où la loi du plus débrouillard et du plus fort, du moins civilisé et du plus violent, prend le pas sur celle de l’éduqué et de l’honnête homme.

Les règles traditionnelles sont battues en brèche, des lois alternatives apparaissent, des mœurs différentes s’affirment, des idées vaporeuses sont promues, comme autant de marques d’une déréliction lente et inévitable de la société française. L’Autre devient dominant, les lubies sont promues comme supérieures, le laxisme et la gabegie sont utilisés par les roublards ou les cyniques pour asseoir leur pouvoir local ou catégoriel, et l’Etat, rendu obèse, aveugle, sourd et handicapé, donne chaque jour la preuve de son incapacité à exercer ses prérogatives à force de vouloir remplir des missions trop nombreuses.

Les augmentations d’impôts exorbitantes ont fini de mettre en rage la France travailleuse, obéissante, bien élevée et respectueuse des lois : déjà la Marche Pour Tous avait signifié aux donneurs de leçons professionnels qu’il était possible que la “France traditionnelle” supposée rancie se réveille et rue sérieusement dans les brancards. Après dix-huit mois de présidence évanescente, ce sont maintenant les France innovante, entrepreneuse et laborieuse qui crient leur mécontentement, et cela peut faire mal.

Car le ras-le-bol est massif, général, partagé par tous les gens sérieux et honnêtes. Avec 23% de satisfaits (qui sont-ils donc, ceux-là ?), HOLLANDE ne préside plus qu’un carré d’irréductibles et son gouvernement part en lambeaux, se dévorant lui-même à force de cacophonies internes. Qu’un président de la République s’abaisse à dialoguer directement avec une jeune fille de quinze ans, expulsée dans les règles, selon la loi et quatre décisions de justice, est vraiment aberrant, déplorable et porte un coup très dur à la dignité de la fonction présidentielle !

De 70 à 80% des Français rejettent aujourd’hui l’Etat, les socialistes, les syndicats, les associations humanitaires, les lobbies communautaristes ou les organisations parapubliques, qu’ils identifient mêmement comme autant d’acteurs responsables de la situation grave dans laquelle nous nous enfonçons.

Sortir de ce marécage des rancœurs recuites sera difficile : pour HOLLANDE, sauf miracle, l’affaire est entendue, il trainera cinq ans sa misère, et nous subirons ses initiatives inutiles. Le Parti socialiste et ses affidés syndicaux et associatifs tenteront très certainement de jouer les innocents, en surenchérissant sans cesse sur les propos démagogiques de la gauche de la gauche : les Français s’y laisseront-ils prendre encore une fois ? Rien n’est sûr.

Notre problème à nous, gens de droite, est de proposer quelque chose de crédible, de véritable, de convaincant, pour rassembler une majorité en 2017 bien sûr, mais aussi bien avant, dès les municipales et les européennes de 2014. En prenons-nous le chemin ? Malheureusement, au vu de l’état des forces et des écuries en présence, nous pouvons douter. L’hypothèque plus ou moins subliminale du retour de Nicolas SARKOZY doit être levée très vite : cela aura le mérite de dégager le terrain et d’assainir la situation de notre camp, où les égos surdimensionnés connaissent des accès d’orgueil mal maitrisés, et le plus souvent sans objet ou prématuré. François FILLON s’empêtre dans une stratégie improbable et Jean-François COPE (que le présent auteur préfère à beaucoup…) a brûlé ses vaisseaux de façon inconsidérée.

Si celui qui est encore le chef naturel incontesté de la droite se décide enfin à dire qu’il revient, nous pourrons, nous devrons nous mettre au travail pour rédiger un projet de gouvernement crédible, réaliste et décidé. Crédible, car il ne faudra pas céder aux sirènes des lobbies et groupes de pression égoïstes ; réaliste, car nous devrons assumer enfin nos idées de droite et donc les solutions libérales à prendre pour sortir du marasme actuel, et décidé, car nous aurons à résister avec fermeté aux attaques et manœuvres de la gauche idéologue qui fera tout pour nous empêcher de réussir, y compris en préférant sacrifier la France à leurs intérêts mesquins et à leurs idéaux mortifères.

Cela suffira-t-il à barrer la route du Front national, auquel les Cassandre effarouchées prédisent des scores mirobolants et des résultats dignes de la République de Weimar ? Le pire n’est jamais impossible, mais si nous, à droite, offrons une alternative réelle, leurs scores seront diminués de façon significative, et leur place renvoyée à la marge.

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