Covid : crash majeur en vue sur les diplômes 2021

Par UNI Archives

Le 14 décembre 2020 à 11h00

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Notre délégué national Jacques Smith répond aux questions d’Atlantico sur la crise sanitaire et son impact sur les universités et les diplômes.

Atlantico : Les étudiants vont, semblent-ils, connaître des difficultés lors de leurs examens de décembre et les résultats prévus ne s’annoncent pas fameux. Dans quelles conditions s’organisent-ils et pourquoi cela pose problème ?

Cela fait sur toute l’année 2020 plus de la moitié des enseignements qui ont été fait à distance. Forcément, cela joue sur la qualité de cette formation, la continuité pédagogique, le lien profs/élèves.

Oui, il est plus dur pour un étudiant déjà en difficulté en temps normal de s’accrocher avec des cours sur zoom. Là où les bons élèves s’en sortiront, nombreux sont ceux qui vont avoir des notes inférieurs à ce qu’ils auraient pu avoir. Les premières années, ceux qu’on appellent « primo-entrants » doivent s’adapter au milieu universitaire et à l’enseignement supérieur avec des cours en visio. Ce sont les grandes victimes de cette crise sanitaire.

Beaucoup d’étudiants sont du lundi 8h au samedi 20h sur leur ordinateur à enchaîner les cours en visioconférence enfermés dans leurs chambres. Ce n’est pas cela une vie étudiante et ce ne sont pas de bonnes conditions d’études !

Les examens rajoutent de l’angoisse après ce mois de novembre déjà catastrophique. Il faut se tenir au courant des évolutions des modalités de connaissances par matière car selon les établissements les examens peuvent se faire en présentiel ou en distanciel.

Atlantico : Les conditions sont-elles toutes réunies par les universités pour que les étudiants puissent se concentrer sur leurs examens ?

Les établissements font ce qu’ils peuvent. Ils sont complètement démunis face à cette crise et ne sont absolument pas accompagnés par le gouvernement. Le ministère de l’enseignement supérieur est aux abonnés absents depuis 8 mois et le début de la crise sanitaire. Au lieu de remplir son rôle qui est de gérer et d’anticiper l’impact de la crise sur les étudiants, il prend des mesures à la petite semaine et subit les conséquences de cette crise plutôt que de les anticiper et d’en minimiser l’importance.

Les établissements ont eu une autonomie sur l’organisation des partiels et examens de décembre, et beaucoup s’en sortent bien. La communication est primordial en cette période et ils en ont conscience, même si l’UNEF et d’autres organisations de gauche et d’extrême-gauche sèment le trouble chez les étudiants, comme à Paris 1 par exemple.

Au-delà des établissements, il y a les professeurs. L’ensemble du corps professoral est héroïque en ce moment et il faut le souligner. Eux aussi doivent s’adapter et ils le font avec générosité et accompagnent leurs étudiants comme ils peuvent.

Atlantico : À l’avenir, les étudiants fraîchement diplômés auront-ils des problèmes sur le marché du travail avec les diplômes obtenus durant cette période ?

Il est clair que cette crise impacte gravement la qualité de la formation de l’enseignement supérieur français et la valeur des diplômes. Nous avons eu de multiples exemples l’année dernière lors du premier confinement. Au delà des cas de triches déjà avérés l’année dernière, passer un examen à distance, envoyer un devoir maison par mail, remplir un QCM en ligne ne vaudront jamais un devoir sur table en amphithéâtre pour sanctionner justement le travail des étudiants.

Des mesures comme le « 10 pour tous » ayant failli être appliquées l’année dernière dans plusieurs universités tueraient définitivement nos diplômes et leur crédibilité sur le marché du travail.

Il faut absolument rouvrir les universités, reprendre les cours en présentiel et éviter coûte que coûte les examens à distance.

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