Déblocage du Mirail (Toulouse II) ce matin à l’aube

Par UNI Archives

Le 3 juin 2009 à 22h17

Image Déblocage du Mirail (Toulouse II) ce matin à l’aube

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Les forces de l’ordre sont intervenues ce matin (mercredi 3 juin) sur le campus de l’université Toulouse II Le Mirail. L’UNI Toulouse se réjouit de cette nouvelle mais s’inquiète grandement pour l’avenir de cette université.


Gendarmes mobiles et CRS ont évacué ce mercredi matin 30 bloqueurs retranchés dans les bâtiments “dans le calme, sans résistance, à la demande du président de l’université”, expliquent les autorités. “A la vue des policiers, les étudiants se sont dirigés d’eux-mêmes gentiment vers la sortie et n’ont opposé aucune résistance’’, ajoute-t-on du côté de la Préfecture. Les forces de l’ordre sont intervenues à l’aube, peu après 5 heures du matin, et restent postées aux entrées du campus pour empêcher les grévistes de reprendre le contrôle de l’université, comme ils l’avaient déjà fait après une première tentative de déblocage.

Le président de l’université Toulouse Le Mirail, la dernière fac encore bloquée, avait décrété hier la fermeture administrative de la faculté jusqu’à jeudi 9 heures, à la suite de dégradations commises par des bloqueurs dans un bâtiment. Ce ne sera malheureusement qu’une dégradation de plus dans ce campus laissé à la disposition des grévistes depuis quatre mois. Murs cassés, portes fracturées, documents volés, tags dans tous les sens, cela est monnaie courante au Mirail.

Ces bloqueurs dont une bonne partie n’est pas étudiante, osent revendiquer une lutte « contre la casse du service public » alors que c’est eux, dans les faits, qui dégradent au jour le jour les bâtiments publics. Triste attitude qui montre au combien les agissements de l’extrême gauche et des mouvements anarchistes tentent de paralyser le monde de l’enseignement supérieur par la violence.

L’UNI Toulouse se félicite de la reprise en main du campus, mais ne se fait pas d’illusions sur la suite du mouvement et plus généralement sur l’avenir du Mirail. Le président Filâtre, par son inertie face à ce mouvement de perturbation de la faculté, affaiblit encore un peu plus son établissement qui n’en avait vraiment pas besoin. Pourquoi n’a t il pas fait appel aux forces de l’ordre dès les prémices du mouvement ?

Rappelons que les notes du 1er semestre n’ont pas été publiées et que quasiment aucun cours du 2de semestre n’a été dispensé. Et pourtant la présidence projette d’organiser des examens en septembre. L’UNI reste très sceptique face à ces déclarations. En effet, sur quelles bases seront évaluées les connaissances et quelle sera la valeur des diplômes ?

Enfin, il est bon de rappeler à toutes les mouvances d’extrême gauche et aux grands opposants à la loi LRU (loi relative aux libertés et responsabilités des universités) que ce n’est pas cette dernière qui va empêcher les étudiants d’étudier en lettres ou en sciences humaines au Mirail, mais les bloqueurs qui, tous les ans, perturbent les cours et anéantissent toute renommée de l’université. Pour conclure, notons que l’université Toulouse II a perdu 5000 étudiants depuis 1995 et que l’Institut Catholique attire de plus en plus de bacheliers voulant éviter les désagréments inhérents à une scolarité au Mirail . Qui privatise l’enseignement supérieur ?

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