Dépenser pour l’université, c’est dépenser pour la société

Par UNI Archives

Le 3 juillet 2007 à 18h42

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Alain BERETZ, nouveau président de l’Université Louis-Pasteur, prend ses fonctions le 21 juin. Professeur de pharmacologie, il prône une ouverture accrue de l’institution en direction du public, des collectivités et du monde socio-économique.


Propos recueillis par Pierre SEJOURNET et publiés in D.N.A. n°144, du 21 juin 2007, p. Région 6

“L’université Louis-Pasteur (ULP) tient une grande place dans le paysage régional : elle attire 18000 étudiants, en a diplômé 7500 en 2005 ; elle emploie 3000 personnes, est dotée d’un budget de 182,6M€ (chiffres de 2005). Elle compte 61 équipes de recherche reconnues par les instances nationales. Et 18M€ de ses ressources proviennent de contrats de recherche et de prestations de services, part qu’Alain BERETZ souhaite faire croître.

L’université “scientifique” s’apprête à fusionner avec ses homologues strasbourgeoises. Avait-elle vraiment besoin de ce rapprochement ? Sans aucun doute, confirme le nouveau président. Ce rapprochement est rendu nécessaire par la “globalisation, qui bouleverse le fonctionnement des universités et nous place dans un cadre général de compétition“, explique l’universitaire.

Les grands “chantiers“, décrits par Alain BERETZ ont trait à la qualité de l’enseignement et de la recherche, à la réforme des structures techniques et politiques de l’ULP, à l’ouverture de l’institution au public.
Chacun d’entre eux est “pensé dans la perspective (de création) de l’université de Strasbourg“, précise le nouveau président, précédemment vice-président chargé de la valorisation et des relations avec les entreprises.

Alain BERETZ entend susciter entre autre “un meilleur partage de débat stratégique au sein de l’ULP“, au sens où les enjeux d’avenir devraient être “portés à la connaissance de tous”.

Pour développer une “culture de la qualité” au sein de l’ULP, Alain BERETZ souhaite multiplier les indicateurs, les tableaux de bord, développer “l’auto-évaluation à divers niveaux“, ainsi que l’évaluation des enseignements.

Il ne s’agit pas d’une notation, mais de savoir si un enseignement est bien perçu, s’il faut en modifier le fond ou la forme. Ce n’est pas une culture du contrôle”.

Le président fraichement élu souhaite encore associer plus fortement “le monde socio-économique et les collectivités territoriales” au fonctionnement de l’ULP. D’autre part, l’université pourrait “mieux s’intéresser à la vie de la société, répondre aux questions du public au sujet de la pollution ou des biotechnologies“, accompagner la marche “vers une société de la connaissance“.

Louis-Pasteur fusionnera avec Marc-Bloch et Robert-Schuman dans un contexte de “profondes mutations” du paysage universitaire, entre la réforme licence-master-doctorat et “l’autonomie” promise…

Une autonomie synonyme d’une “plus grande liberté d’action“, qui ne devrait pas être le paravent masquant le désengagement de l’Etat. “Je crois à l’université en tant que service public, où le rôle de l’Etat doit rester essentiel“, déclare Alain BERETZ.

Dépenser pour l’université, c’est dépenser pour la société. Au départ, on ne gagne rien. Mais les retombées sont importantes. Les universités d’Alsace contribuent à hauteur de 4 à 5% au produit intérieur brut de la région“, poursuit-il.”

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