Par Rémy Perrad
Le 26 mai 2023 à 16h50
Dans un entretien paru dans Le Figaro le jeudi 25 mai 2023, madame le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Sylvie Retailleau s’exprimait sur l’usage de l’écriture inclusive et « non binaire » à l’université. En effet, le quotidien l’interrogeait à ce sujet suite à l’usage de cette écriture dans les examens de l’université Lyon 2, révélé par l’UNI il y a deux semaines.
Dans cet entretien, le ministre délivre la nouvelle doctrine gouvernementale sur ce sujet : l’usage de l’écriture inclusive participerait de la liberté académique des enseignants. Cette écriture serait un « outil » pour faire prendre conscience des problèmes qui toucheraient la société et l’université serait le lieu approprié pour en débattre.
Or il ne s’agit pas ici de débat dans le cadre d’un cours de science du langage mais d’un usage imposé aux étudiants dans leurs énoncés d’examens, dans les mails qu’ils reçoivent et même dans certains cours. Il n’est pas ici question de débat mais d’imposer une idéologie progressiste et déconstructrice puisque l’étudiant se voit proposer – pour ne pas dire imposer sous la menace d’être mal vu par l’enseignant – de rédiger ses cours et devoirs en écriture inclusive.
Il ne s’agit pas non plus de « liberté académique ». Celle-ci garantit heureusement la liberté d’expression, de la recherche et d’opinion mais n’a pour objectif d’aller à l’encontre de la langue française définie par la Constitution comme la langue de la République. Nous rappelons également que l’écriture inclusive est condamnée par l’Académie française.
Par ailleurs, le ministre estime que la circulaire d’Edouard Philippe demandant à ne pas faire usage de cette écriture ne s’applique qu’aux établissements et pas à la pédagogie. Dans les faits une immense partie des universités l’utilise dans leur communication institutionnelle, au mépris de ladite circulaire.
L’article du Figaro rappelle d’ailleurs que le Tribunal administratif de Grenoble a récemment annulé les statuts du service des langues de l’université grenobloise pour l’usage de cette écriture inclusive.
Plus inquiétant encore, dans cet entretien le ministre prend exemple de l’Université de Laval au Québec et loue son « inclusivité » : cette université est pourtant célèbre pour ses dérives woke et totalitaires, à l’image de sa décision récente de fermer l’accès à une offre d’emploi aux hommes blancs. Est-ce là la conception de l’inclusion pour madame le ministre ?
Au delà du fait que cette écriture inclusive est illisible pour les étudiants en situation de handicap et pour les étudiants étrangers, s’attaquer de cette sorte à la langue française avec cette logique déconstructionniste est dangereux. Le relativisme dont fait preuve le ministre en évoquant les « tas d’utilisation de la langue française » conduit à détruire progressivement ce que représente cette langue à savoir notre culture, notre histoire et surtout notre cohésion nationale.
L’UNI condamne ces atteintes graves à notre langue ainsi que cette soumission de la ministre aux caprices de quelques militants qui ne cherchent qu’à imposer leur idéologie anti-française aux dépens des étudiants français. Nous appelons à un sursaut de la part du Gouvernement et du président de la République à ce sujet.
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