Etudiant handicapé à Strasbourg

Par UNI Archives

Le 27 décembre 2005 à 17h25

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Le traitement du handicap est l’un des problèmes récurrents au sein des établissements supérieurs, qui ne savent pas toujours s’adapter au mieux à ce public, pour lequel des modifications des structures et du fonctionnement quotidien sont nécessaires. Tour d’horizon.


De plus en plus d’étudiants aux handicaps multiples et divers ont investi les établissements d’enseignement supérieur, ce qui nécessitent de la part des institutions, un certain nombre d’adaptations, à la fois réglementaires, fonctionnelles et structurelles.

Nous reprenons ici en substance le contenu d’un document d’information publié par le Pôle Inter-universitaire détaillant les mesures, somme toute assez simples prises par les universités et les écoles supérieures afin de permttre aux handicapés de suivre leur scolarité.

1. Les handicaps

Quatre familles de handicaps différents peuvent exister, seuls ou cumulés, et ont entraîné la mise en place de mesures et procédures à destination des étudiants concernés :

a. Les handicaps physiques

– prévoir une salle accessible, si nécessaire demander un changement.

– etudier la place de l’étudiant handicapé : manoeuvre du fauteuil, visibilité du tableau, adaptation du poste de travail.

– faciliter la prise de notes et la participation aux cours (polycopiés, photocopies, l’accompagnateur n’étant pas toujours spécialiste de la matière).

– Adapter la gestion du temps à l’étudiant, permettre l’installation, ménager des pauses.

– autoriser l’enregistrement et prévoir des documents.

b. Les handicaps auditifs

– documents écrits à distribuer : polycopiés, photocopies de livres, de tout support utile.

– transparents à projeter ou documents sur vidéoprojecteur.

– accepter le cas échéant une traduction simultanée du cours en langue des signes.

– adapter l’environnement : lumière, acoustique, orientation des sièges, micro.

– attitude positive par rapport au handicap : parler face au public, lentement, en articulant, répéter les questions posées ou les commentaires du public.

– Ordonner les débats et installer les étudiants au premier rang.

– prendre les dispositions utiles au bon déroulement des contrôles de connaissances et de leurs modalités.

c. Les handicaps visuels

– faciliter l’installation de l’étudiant.

– distribuer les documents à l’avance pour permettre leur adaptation (agrandissement, braille).

– veiller à la précision du discours et à la description du tableau, des graphiques, etc… De plus, si nécessaire, écrire grand et de manière très lisible.

– les examens et les contrôles nécessitant pour ce type de handicap des dispositions particulières : préparation des documents, déroulement de l’épreuve, transcription de la copie.

d. Difficultés psychologiques

– les troubles à dominante psychique recouvrent un large spectre de pathologies (dépressions, anxiété, conduites addictives : alcoolisme, drogue, troubles du comportement alimentaire…).

– les étudiants en difficulté sur le plan psychologique ont surtout besoin de conseils de méthodologie.

– Dans tous les cas, à un étudiant qui présente des troubles psychiques il peut être conseillé d’aller au CAMUS où une équipe l’aidera à réfléchir à des solutions adaptées à ses besoins.

2. L’enseignement

Divers aménagements sont utiles à l’enseignement destiné à ce public étudiant aux besoins particuliers :

– au début du semestre, se renseigner sur l’éventuelle présence d’étudiants handicapés permanents ou temporaires et sur leurs besoins spécifiques.

– prévoir, réserver et équiper des places de travail (en amphi, salle de cours, laboratoire…).

signaler toute difficulté de circulation et d’accès aux salles de cours aux chargés de mission.

– éviter de débuter les cours avant que les étudiants handicapés se soient installés et leur laisser le temps d’accéder au cours suivant. Prévoir des pauses, les autres étudiants en seront aussi reconnaissants.

– offrir la possibilité de consulter les notes polycopiées sur site web ou support papier.

– faciliter le travail en groupe selon les cas.

– autoriser et faciliter l’enregistrement des cours.

– s’assurer que tous les ouvrages de la bibliographie du cours sont consultables en bibliothèque.

– prévoir un temps supplémentaire de disponibilité où les étudiants pourront vous faire part de leurs difficultés spécifiques.

3. Examens et contrôles

Une réglementation stricte régit les contrôles et les examens (circulaire n°4 du 22 mars 1994).

Il convient de prévoir et d’organiser suffisamment à l’avance les modalités et les tiers-temps auxquels les étudiants handicapés ont droit pour les contrôles concernés.

Prévoir le cas échéant un local assez proche du lieu de l’épreuve, un surveillant et une secrétaire.

En cas de deux épreuves durant la même journée, prévoir le même temps de pause pour les étudiants handicapés (poser le tiers temps supplémentaire au début de la 1ère épreuve et à la fin de la 2ème).

Afin d’éviter la gêne occasionnée par l’entrée et la sortie des étudiants, il est souhaitable de prévoir, si possible, une salle à part.

Enfin, il convient d’être à l’écoute de l’étudiant et de lui répercuter toutes les annonces et modifications apportées au sujet dont bénéficieraient les autres étudiants.

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