Faculté: on calme le jeu

Par UNI Archives

Le 13 mars 2009 à 16h05

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Article de presse, révélateur de la tension pemanente existant sur le campus de Mont-Saint-Aignan


Suite aux incidents de mardi, les agents de sécurité ont levé le camp. Les réactions sont nombreuses.

Cours en main, quelques étudiants poussent les portes de la faculté de lettres à Mont-Saint-Aignan. Un peu plus loin, enseignants et élèves finissent leur gobelet de café. Quoi de plus normal sur un campus universitaire. Une situation « normale » pourtant bien éloignée des événements survenus mardi soir. Un face-à-face entre étudiants bloqueurs et vigiles a tourné à l’affrontement. Coups, insultes, crachats, quelques blessés… Une grosse baston.
Depuis, le bâtiment a rouvert ses portes. Et surtout les vigiles, engagés par la direction de l’université, ont disparu. « Nous nous interrogeons sur la pertinence du dispositif à la vue de l’émotion que cela a suscité, insiste-t-on à la direction. Il faut prendre du recul. On ne va pas envenimer les choses en remettant des agents d’Universal Security. » Leur mission n’aura duré que deux jours avec la fin que l’on connaît. « Dans la mesure où le problème du système alerte incendie n’est pas réglé, il est probable que nous fassions appel à une autre société », prévient-on à la direction.

Nouveaux agents ?
Benjamin est inscrit en deuxième année de LEA. Il réagit aux événements de mardi : « Moi, le blocage, ça me dépasse. Maintenant, les vigiles… Ils ont invoqué des raisons de sécurité. Est-ce-que ce n’était pas une ruse ? » Autrement dit, la présence des vigiles, justifiée officiellement par des problèmes sur le système d’alerte incendie, n’était-elle pas un moyen détourné d’empêcher tout blocage des amphis ? La direction assure que non. Leur présence, en tous les cas, n’a pas plu à tout le monde. « Dès la matinée, la tension était palpable entre vigiles et groupes de jeunes. Le midi, des insultes avaient déjà fusé et une canette avait été jetée », observe Benjamin.

« Poignée de militants autonomes »
Tous les étudiants, interrogés hier, sont unanimes : ils regrettent que la situation ait dégénéré de la sorte. « C’est inutile et futile », lance Jim, étudiant en première année de psychologie. Certains vont plus loin. Le syndicat UNI (classé à droite) « condamne fermement les événements qui se sont déroulés dans la nuit du 11 au 12 mars, qui ont abouti à une occupation sauvage des bâtiments par une poignée de militants autonomes, n’ayant pour but que d’instaurer la violence verbale et physique sur notre campus ». De son côté, la présidence de l’université s’est fendue d’un communiqué sur son site internet : « La direction de l’université condamne fermement toutes les violences verbales et physiques d’où qu’elles viennent et se montrera attentive aux conséquences de tous débordements. »
Régine Selles, enseignante en psychologie, se dit opposée à la mise en place de vigiles : « En arriver là, signifie qu’on a échoué à régler les problèmes en amont. C’est le symbole d’un pourrissement, d’une faillite. » Et de mettre en garde : « Il ne faudrait pas que l’on focalise sur ces événements en oubliant le malaise croissant qui se développe. »
Manuel Sanson

Article paru le : 13 mars 2009 dans le Paris-Normandie

http://www.paris-normandie.fr/index.php/cms/13/article/120384/Faculte___on_calme_le_jeu

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