Fidélité

Par UNI Archives

Le 1 mars 2011 à 18h17

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Alors que l’individualisme se déploie dans tous les secteurs de la vie sociale et collective, que sa primauté est proclamée sans cesse par les spécialistes de l’éclatement du corps social, et que partout sont pris pour exemples l’égoïsme et la futilité, la versatilité et la satisfaction des désirs les plus mercantiles de l’homme, les pôles affirmant avec constance leur attachement aux valeurs fondamentales de l’Homme apparaissent comme autant de points fixes et solides se dressant au milieu du flot incessant des modes et des vanités temporaires.

Notre Mouvement aime à croire qu’il est un de ces pôles, au sein duquel demeurent vivaces ces valeurs pour lesquelles nos aînés les plus glorieux ou les anonymes les plus sincères ont pu être amenés à se battre, y compris physiquement, tout au long de notre histoire nationale, afin de les garder intactes et vivantes.

Parmi ces nombreuses valeurs qui sont si chères à notre coeur, figure en bonne place l’idée et le sentiment de fidélité. On peut gloser longtemps sur le contenu de cette notion qui, de nos jours, semble bien désuète. Pourtant, au sein de notre Mouvement, la fidélité est peut-être l’une des premières, sinon la première, des raisons qui poussent nos adhérents et militants à rejoindre une organisation née en 1968, demeurée inchangée depuis lors, et toujours fervente partisane du même programme, des mêmes propositions et de la même famille politique et philosophique.

Le dictionnaire de la langue française rappelle quelques définitions qui nous résume pleinement : “Fidélité : qualité d’une personne ou d’une chose fidèle. Fidèle (Adj.) : qui respecte la foi ou la parole donnée, ses engagements ; qui témoigne d’un attachement constant ; personne qui ne varie pas dans son attachement à quelqu’un”.

Fidélité : cette noble idée appliquée aux relations entre individus ; ce concept, grille de lecture du monde et des événements politiques et historiques, moyen de comprendre les bouleversements et d’analyser grâce à des valeurs supérieures le folle course du monde et les mutations de notre pays.

Notre fidélité date de notre fondation : à une idée et une pensée politique dite “de droite”, mais qui aspire à se placer au-delà des partis, comme notre inspirateur (le général de GAULLE) avait tenté de le faire à partir de 1946 ; à un homme, le libérateur de la France, le porteur d’un espoir de renouveau concrétisé au cours de sa présidence, et à son héritage, malgré les nombreux dévoiements et distorsions que sa pensée protéiforme a pu connaître. Et puis aussi, fidélité à ceux qui, héritiers divers, ont endossé, à un moment ou un autre de l’histoire, l’habit de celui capable de faire barrage à la gauche, et donc au totalitarisme marxiste puis à la déliquescence sociale-démocrate.

Depuis 1968, nous défendons avec acharnement, parfois avec le sentiment d’une trop grande solitude, à la place qui est la nôtre, au milieu d’une incompréhension trop fréquente, les idées de liberté individuelle, de propriété, de liberté d’expression et de pensée, de liberté d’entreprendre, entre autres, face à tous les programmes politiques collectivistes, démagogiques, réducteurs ou à vocation culpabilisante développés et promus par une gauche sclerosée et incapable d’évoluer malgré la chute du Mur de Berlin et la transformation de toutes les autres gauches d’Europe et du monde (sauf Cuba et la Corée du nord, beaux modèles…). Nous luttons depuis quarante-trois ans maintenant en faveur de l’épanouissement de l’individu, de sa responsabilité, du développement et de la protection de ses talents, du mérite républicain, de l’indépendance de la société française et d’une vie en société paisible, prospère et pleine de perspectives. Au contraire d’un trop grand nombre, la promotion de l’assistanat n’est pas pour nous l’alpha et l’oméga de la pensée politique.

Notre fidélité aux idées politiques, aux hommes qui les incarnent, à la société de libertés, faite de droits ET de devoirs, a eu pour conséquence de donner à notre Mouvement l’image qui est la sienne aujourd’hui, c’est-à-dire un Mouvement “de droite”, fier de son histoire, de ses convictions, de ses combats passés et actuels, des hommes qui ont pris part à sa destinée, des résultats obtenus et aussi des nombreuses péripéties et anecdotes qui ont marqué profondément la vie d’une organisation telle que la nôtre.

Cette fidélité, c’est notre marque de fabrique pourrait-on dire, alors que tant d’autres ont pu évolué au point de renier leur engagement originel. C’est une fierté parce que nous sommes toujours là, au plus près du terrain, avec nos militants, nos idées, nos chefs et les projets que nous considérons bons pour le pays, la société française et les Français en général. Et nous sommes d’autant plus fiers, que tous les jours, tout au long de notre combat, de nouveaux adhérents de tous les horizons nous rejoignent, parce que notre force de conviction les emporte vers le combat commun, pour la France, pour les Français, pour nous tous.

Face aux attaques innombrables que nous avons subi au cours de notre histoire, la simple assurance de la pertinence de nos idées a permis de dépasser tous les écueils, de multiplier nos actions, de transcender les clivages. Nous avons combattu sans relache pour la défense et la promotion des étudiants, leur insertion professionnelle, la réforme de l’éducation nationale embarquée dans trop d’aventures pédagogistes néfastes aux enfants et à leur futur. Nous avons lutté au côté des partis démocratiques en Europe de l’Est (Solidarnosc en Pologne…) contre le totalitarisme marxiste. Nous promouvons sans relache, encore et encore, le modèle démocratique européen, au sein de nombreuses enceintes (UNESCO) et organisations internationales (Conseil de l’Europe et Union européenne).

Fidélité : peut-être la première de nos valeurs, sinon de nos vertus. D’aucuns parleront d’aveuglement, de rigidité, d’absence de nuance ou d’inadaptation aux temps présents. Les modes et les lubies ont vocation à vieillir, se démoder, être remplacées par d’autres, bien trop vite. A trop vouloir les suivre, on se trouve emporter par le flot de la ringardise. Nous avons choisi de nous en tenir à des valeurs simples, mais essentielles. Elles sont la base, les fondations, le point de départ à partir desquelles tout le reste peut et doit être construit.

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