Impromptus sur l’actualité générale (XIII) : l’air du temps…

Par UNI Archives

Le 19 juin 2007 à 18h49

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Les lendemains de l’élection de Nicolas SARKOZY nous ont réservés bien des surprises, et offerts des spectacles nombreux et réjouissants.

1. La débandade socialiste

Faut-il parler de la débandade socialiste, et des premières flèches strauss-kahniennes décochées dès le soir du 6 mai ? La fin de l’ère HOLLANDE est marquée par les assauts fougueux et ravageurs des jeunes loups du P.S., genre Vincent PEILLON, Manuel VALLS et consorts. On ne pleurera pas , nous à droite, car les souvenirs des temps d’errance sont encore présents, et nous ont bien instruits pour obtenir la victoire d’aujourd’hui. On sourira, sans plus, tant les ruades ont été sévères, de la part d’éléphants cacochymes, bousculés par les jeunes fauves du parti et obligés de ravager la boutique de porcelaine de peur de finir au cimetière des ambitieux ! HOLLANDE dégage donc, sacrifié par sa compagne sans pitié et les paris s’ouvrent pour la couronne vacante.

2. Le centre

Evoquera-t-on en passant la fuite des élus centristes vers la maison UMP ou le Nouveau Centre, de Hervé MORIN à Maurice LEROY, députés énervés à l’idée de se retrouver sans siège ? Comme le dirent certain(e)s, l’appât du gain ou l’attrait des honneurs a eu raison des “indéfectibles” fidélités d’avant premier tour !

3. La gauche sarkoziste

Le retournement spectaculaire d’Eric BESSON sera sans nul doute l’une des péripéties les plus marquantes de la campagne présidentielle. Le séisme et les effets multiples de ce ralliement (vraie conversion théologique, le nouveau sarkoziste se montrant le plus redoutable à débiner ses anciens camarades et condisciples !) n’ont toujours pas cessé, la nomination du “néo-” permettant d’illustrer ce pragmatisme tant vanté par l’équipe et le candidat de droite. Les entrées de Bernard KOUCHNER et de Jean-Pierre JOUYET, hommes d’une ampleur et d’une assise incontestables, parachèvent la construction de ce gouvernement dit “d’ouverture”, mais tout simplement “de mission”, en charge de redresser un pays, sinon malade, au moins nauséeux.

4. Point de vue étranger

Ce qui étonne les observateurs, nationaux ou internationaux, c’est bien que le nouveau président mette en ouevre, sans tarder et avec panache, le programme qu’il n’avait eu de cesse de rappeler. Tous s’interrogent et sont déstabilisés par le rythme et le réel enthousiasme démontrés par les nouveaux ministres : on parle objectifs, résultats, responsabilité, et les candidats aux Législatives risquent leurs maroquins en cas de défaite. SARKOZY voulait les meilleurs, et ceux-là devront tirer les conséquences d’éventuels désaveux populaires. Il est sûr que cette attitude tranche avec le passé !

5. Du passé faire table rase

Un passé dont il faut faire table rase, selon les dires du nouveau chef de l’Etat,en réformant, en légiférant, décidant et sanctionnant, pour redresser la barre. Les vieilles lunes sont remises en cause : Mai 68, les collège unique, l’Etat pachydermique, la justice empêtrée, l’économie asphyxiée… Autant de remises à plat, de chantiers, d’occasions de discussion ou de chances de refondation, qu’il faudra savoir saisir et embrasser, au-delà des à-prioris.

Les oppositions traditionelles et les lobbies s’arc-boutent déjà, et fourbissent leurs armes, brandissent les habituelles menaces de grêves, ou fustigent les “ultra-libéraux”… Rien de nouveau sous le soleil, sauf, espérons-le, le capitaine à la barre et les premiers officiers de valeur : 53% des Français et des Législatives positives devraient finir d’affermeir une autorité de L’Etat requinquée.

6. Soutiens publics

Signes des temps qui changent ? Le nombre toujours croissant des soutiens publics d’artistes, de patrons et d’intellectuels… Si la mode est à la droite, on peut espérer que les bons résultats pérenniseront cette évolution politique et intellectuelle dans le pays. La droite peut ringardiser la gauche pour longtemps !

7. Premiers chantiers

A notre sens, il est essentiel que certains chantiers soient entrepris dès l’été : relance de l’Europe ; refonte de la politique africaine ; allègement du système fiscal ; réforme de l’université et de la recherche vers un modèle de coopération public/privé ; incitations à l’embauche et à la créations d’entreprises… Bref, il faut libérer les énergies créatrices, inciter à l’initiative et encourager les innovations de toutes sortes !

La fenêtre de tir est ouverte et favorable, et n’a jamais semblé plus large pour métamorphoser le pays et revenir dans le quatuor des états développés.

7. L’Europe

Les états partenaires au sein de l’Union européenne, l’Allemagne en tête, n’attendent que les premiers signes pour reprendre la marche des réformes et le mouvement européen. Que ces soient les socialiste ou dits tels (qui ont depuis longtemps déjà fait leur aggiornamento…) ou les politiques de droite, les gouvernements euroéens ont besoin de la France pour redorer le blason d’une aventure qui a pu tourner ces derniers temps au vaudeville ou au n’importe quoi. Personne ne doit se réjouir de l’inertie politique et diplomatique de l’Union. Chacun doit prendre sa part dans la relance d’un processus garant d’une paix inédite à l’ouest du continent. Et tout le monde est dans l’obligation, aujourd’hui, de clarifier ses positions (vis-à-vis des chantiers importants que sont la question turque, la défense européenne ou les futures institutions communes…).

On ne pourra bien évidemment pas faire l’économie de la reconquête des peuples qui composent et enrichissent l’Union. A vingt-sept, les diversités peuvent être des obstacles ; il est essentiel qu’elles deviennent des atouts. Et ce sera possible lorsque les desseins de notre ensemble auront été redéfinis avec clarté !

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