ISLANDE : une candidature à l’adhésion motivée par la crise. Quand l’UE apparaît comme une bouée de sauvetage…

Par UNI Archives

Le 31 décembre 2009 à 11h40

Image ISLANDE : une candidature à l’adhésion motivée par la crise. Quand l’UE apparaît comme une bouée de sauvetage…

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La crise économique mondiale qui semble en voie de résolution a fait une victime majeure, l’Islande, qui avait compté presque exclusivement pour développer son économie, sur les services financiers et les banques d’affaires.

Au lendemain de la désillusion, le nouveau gouvernement élu dans l’urgence redécouvre les avantages d’une appartenance à un ensemble économique capable d’encaisser des crises de ce type.

Voilà bien un exemple de candidature à l’adhésion purement opportuniste, et nullement dictée par un enthousiasme populaire mais plutôt par un sentiment de sauve-qui-peut exacerbé.

Quand tout sera apaisé, ce possible futur membre ne sera-t-il pas un frein dans l’UE ?


Article in DNA du 29 mai 2009.

Paradoxe : en pleine campagne pour les élections européennes qui ne semblent que peu intéresser les citoyens de l’Union, l’Islande demande son adhésion. Surtout pour sortir de la crise financière qui a durement frappé l’île.

Le ministre islandais des Affaires étrangères Ossur SKARPHEDINSSON a très officiellement hier [jeudi 28 mai 2009] soumis au parlement de Reykjavik un projet de loi d'”une demande d’adhésion à l’Union européenne“.

Si l’accord est donné par le parlement pour entamer des négociations avec Bruxelles, les Islandais seront ensuite appelés à se prononcer par référendum.

Le vote parlementaire pourrait se dérouler fin juin ou début juillet, selon l’entourage du Premier ministre, la sociale-démocrate Johanna SIGURDATTIR.

C’est un jour historique, a déclaré le ministre en déosant son projet de loi. L’Islande est à un tournant. La reconstruction de la Noupvelle Islande a déjà commencé. Cette adhésion et l’adoption de l’euro permettront d’attirer des investissements étrangers dans le pays.”

Le nouveau gouvernement de gauche islandais, entré en fonction le 10 mai après sa victoire aux élections du 25 avril, avait annoncé le jour même qu’il saisirait le Parlement d’un vote sur l’adhésion à l’UE.

La coalition de gauche avait battu les conservateurs du Parti de l’Indépendance, au pouvoir depuis dix-huit ans et accusés d’être responsables de l’effondrement de l’économie de l’île à l’automne dernier.

Le Premier ministre Johanna SIGURDARDOTTIR, qui plaide également en faveur de l’adoption de l’euro, estime pouvoir dégager une majorité favorable à l’ouverture de discussions avec l’UE.

Son principal allié, le parti Gauche-Verts, est opposé à l’adhésion mais s’est dit ouvert à “une solution démocratique” via un vote parlementaire et un référendum.

Hormis de difficiles négociations sur les zones de pêche que les Islandais ne veulent pas voir pillées par les chalutiers européens, l’adhésion de cette île nordique ne devrait poser aucun problème.

Sur le plan économique, l’Islande est déjà associée à l’UE dans le cadre de l’Espace Economique Européen (EEE). Et l’Islande est une démocratie parlementaire depuis 1845, très respectueuse des droits de l’homme.

Toutefois l’adhésion à l’euro ne sera pas immédiate. Prise dans la tourmente économique par une politique d’emprunts inconsidérée (d’ailleurs en euros…), lîle du Nord devra d’abord assainir sa situation financière. Mais tous les espoirs sont permis.”

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