Justice française, la fin de la sanction, le début de l’impunité générale ?

Par UNI Archives

Le 20 juillet 2014 à 15h30

Image Justice française, la fin de la sanction, le début de l’impunité générale ?

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Depuis de très nombreuses années, et malgré les alternances politiques, le fonctionnement et l’organisation de la justice française demeurent l’un des dossiers brulants constamment présents sur le bureau du président de la République -quel qu’il soit… Malheureusement.

Il est possible de discuter des problèmes financiers de ce ministère régalien par essence, et, par conséquent des moyens humains consacrés à son activité quotidienne : tout le monde est d’accord pour dire qu’il manque des gardiens de prison, des personnels administratif et de greffe, des médecins et des psychiatres, des juges et des gens en charge de la réinsertion des condamnés, etc. C’est possible, comme il est possible de discuter aussi de la nécessité de créer de nouvelles places de prison pour permettre l’exécution des trop nombreuses peines prononcées…

Les débats se sont cristallisés depuis si longtemps sur les mêmes questions et les mêmes arguments, que cela peut donner l’impression d’être un problème insoluble… Manquent juste la volonté politique et une pensée criminalistique constante.

Il est possible aussi de discuter de la dite “indépendance de la justice”, qui serait rendue sans faiblir au nom du peuple français et en toute impartialité, sans que le moindre affect ou la moindre idée philosophique ou politique ne vienne interférer. Le problème de la subordination du Parquet vis-à-vis du ministre Garde des Sceaux est sans cesse évoqué et débattu, là encore avec les mêmes arguments redondants… Discussions byzantines et de spécialistes, que le commun des mortels ne comprend pas et ne veut pas connaître.

Ce que les gens veulent, ce que le peuple français au nom duquel la justice est prétendument rendue veut, c’est que les troubles civils et pénaux soient résolus vite et bien, selon un bon sens commun qui se rapproche le plus de l’idée de “justice”. Que la “victime” ait le sentiment que le “coupable” est bien puni et qu’il paiera en étant privé de liberté ou en devant coûte que coûte l’indemniser pour les dommages subis, physiques ou moraux. Est-ce le cas aujourd’hui ?

Quand on ouvre les journaux à la page “faits divers”, quand on écoute les grands médiaux audiovisuels, combien d’affaires judiciaires sont évoquées jour après jour, où l’on comprend que le ou les auteurs des faits reprochés sont des récidivistes ou des réitérants, parfois condamnés plusieurs fois, sans que leurs premières peines n’aient été exécutées, des auteurs qui sont persuadés que, quoi qu’ils fassent, ils s’en sortiront sans passer par la case prison ou si peu, et que de toute façon, personne ne leur demandera de se repentir. Dans un autre genre, dans un autre style, les délits en col blanc qui font la une des journaux jettent le discrédit sur les mondes politique et entrepreneurial, qui paraissent jouir, eux aussi, d’une bien étrange complaisance, ou, tout au contraire, subir d’une incroyable sévérité proportionnelle au degré de notoriété des prétendus suspects…

Dans le premier cas, une clémence incroyable ; dans l’autre, parfois, un acharnement dérangeant, mais toujours le sentiment que les magistrats et les juges ont en tête des positions préconçues, d’un très grand laxisme ou complaisance vis-à-vis des “exclus de la société” d’un côté (les délinquants et criminels qui sont les vraie victimes de leur environnement, n’est-ce pas ? Aucune responsabilité, jamais !…) et d’une sévérité particulière pour le commun des mortels ou les gens en vue, de l’autre côté…

La réforme TAUBIRA vient confirmer ce diagnostic, puisqu’elle accroît encore l’impunité des délinquants auteurs de faits pour lesquels ils encourent jusqu’à cinq années d’emprisonnement. Parmi eux, les délits sexuels, l’escroquerie simple, le vol, , les trafics et la contrefaçon (sauf monétaire), les violences simples… Soit plus de la moitié des affaires pénales jugées au cours des dix dernières années, le fond de stock des tribunaux et des cabinets d’instruction ! Environ 200.000 peines sont prononcées chaque année : 100.000 n’encourront plus que la contrainte pénale, c’est-à-dire une mise sous contrôle théorique confiée à un service de suivi surchargé ! Eclats de rires chez les malfaiteurs ! Opération portes ouvertes pour tout le monde, appel d’air incroyable pour toutes les mafias, bandes et organisations du monde entier !

On va déshabiller les administrations pénitentiaires et policières pour monter un service gigantesque noyauté dès sa création par les idéologues du laisser-faire et de l’excuse. L’absence connue de crédits suffisants servira comme toujours d’excuse commode quand les résultats désastreux seront constatés, et les syndicalistes honteux du SM ou leurs affidés crieront encore et toujours à l’injustice sociale et à la discrimination de populations délinquante et criminelle souvent issues du sud de la Méditerranée ou de l’Est européen…

Les services de police savent ce qui les attend à l’avenir : la honte d’être méprisé par les politiques démagogues, les voyous et les malfaiteurs goguenards, les droits-de-l’hommistes jusqu’au-boutistes et les victimes écœurées. Leur conscience professionnelle admirable continuera à mollir à force d’arrêter les mêmes, de se battre contre les magistrats angéliques ou cyniques, de subir la pression des populations encolérées par le laxisme ou le ridicule des peines prononcées par des juges soupçonnés de toutes les compromissions. Souvenons-nous longtemps du “Mur des Cons”…

Partout en Europe, la réponse pénale tend à reprendre de la vigueur, après de nombreuses années d’ingénuité influencée par la gauche. En France, pour notre malheur général, la gauche demeure profondément marxiste et libertaire, acharnée à détruire toute autorité et symbole d’icelle. En 2017, le candidat qui osera dire qu’il faut remettre de l’ordre dans la justice française, marquera des points importants au sein de la population française, tous bords confondus. Les populations modestes, premières victimes des voyous, y seront particulièrement sensibles.

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