La PEEP-SUP au secours des étudiants bloqués

Par UNI Archives

Le 23 novembre 2007 à 14h29

UNI

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C’est à la PEEP Sud-Ouest, que l’on doit la décision du juge administratif de Pau d’enjoindre à la présidence de l’université de Pau et des Pays de l’Adour, de débloquer le campus squatté par une poignée d’étudiants grévistes. Répondant à l’appel d’étudiants palois excédés par l’absence d’autorité de la présidence de l’université et du déni de démocratie imposé par une minorité d’étudiants jusqu’au-boutistes, la PEEP a joué son rôle : la défense des intérêts immédiats des étudiants, entravés dans leur liberté d’étudier.

Consciente qu’un blocage durable était susceptible d’hypothéquer les chances des étudiants de réussir leur semestre, la PEEP avait donc bien intérêt à agir. Contrairement aux déclarations de l’UNEF dans l’édition paloise du journal Sud-Ouest en date du 23 novembre, l’intervention de la fédération de parents d’élèves était légitime. Rappelons que les parents sont le premier soutien tant moral que financier des étudiants.

Saisie par les étudiants lundi 19 novembre, après avoir constaté que le vote à bulletin secret 3 jours plus tôt, décidant la levée du blocage, n’avait eu aucun effet, la PEEP est intervenue auprès d’un avocat de Pau pour monter le dossier. Le lendemain, la requête en référé – liberté (art.521-3 du Code de Justice Administrative) était déposée. L’ordonnance du juge est alors tombée en fin d’après-midi, jeudi 22 novembre. La décision, intervenue rapidement dans les 48H laissés au juge pour statuer dès la saisine, était liée à l’urgence de la situation.

Reste à savoir si l’administration de l’université accueillera les conclusions du juge qui lui impose de débloquer le campus sous 3 jours. Faute de quoi, l’établissement se verra condamné à verser 100 euros par jour de retard aux plaignants. A noter que le juge a autorisé la présidence à prendre toutes mesures utiles pour appliquer l’ordonnance, y compris l’usage de la force publique comme l’y autorise d’ailleurs le code de l’éducation. L’issue du conflit qui oppose quelques dizaines de bloqueurs – squatteurs à plusieurs milliers d’étudiants démoralisés, dépend largement de la bonne volonté de l’université, qui s’est défendue au TA contre la « décision unilatérale » du juge. Sauf que l’avenir des étudiants dépasse largement les états d’âme d’une équipe présidentielle, qui à défaut de prendre ses responsabilités, masque difficilement une complicité passive avec un mouvement largement disproportionné par rapport au cadre de la loi LRU.

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