La Rochelle: à droite, toute !

Par UNI Archives

Le 12 février 2007 à 14h30

Image La Rochelle: à droite, toute !

Je partage l'article

La droite universitaire, représentée par l’UNI, est sortie renforcée de l’élection des représentants au conseil d’administration du Crous de Poitou-Charentes.


Les étudiants de La Rochelle ont voté mardi dernier pour élire leurs représentants au conseil d’administration du Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires (Crous) de Poitiers[[Les dernières élections de 2006 ont été annulées par le tribunal administratif de Poitiers, suite à de nombreuses irrégularités dans le déroulement du scrutin.]].
Les résultats, annoncés dès le lendemain, ont consacré l’UNEF comme première organisation en terme de voix, avec 43,7 %. Cela ne constitue pas vraiment une surprise tant le syndicat étudiant, proche du Parti socialiste, s’est bâti une relation de confiance avec ses électeurs.
Oui mais voilà, le colosse des campus voit la concurrence le titiller, notamment sur son aile droite. L’UNI, déclinaison étudiante de l’UMP, réussit un gros coup. Alors que l’organisation plafonne à 20 % sur les autres campus de France, elle recueille ici 31,2 % des suffrages. Un score qui lui permet d’accéder à la deuxième marche du podium. Le tiercé de tête est complété par la FAGE (Fédération d’associations étudiantes).
Si Vincent Davayat, responsable local de l’UNI, invoque « une forte politisation des débats », on constate que le clivage politique s’est accentué d’une filière à l’autre.

« Pôle République ». « Nous conservons une bonne représentativité grâce au pôle République », explique Vincent Davayat. Un « pôle » constitué des grandes écoles, de la fac de Droit et de Gestion.
L’UNI atteint 65 % sur Sup de Co et l’Eigsi (école d’ingénieurs) et ne laisse à ses adversaires que les restes, l’UNEF atteignant péniblement 12 %. La fac de Droit s’est prononcée en faveur de la liste UNI à 55 %. Dernier gros coup, le vote massif des lycées techniques et professionnels. L’UNI décroche la majorité avec 36,2 %, suivie de l’UNEF (23,7 %), la FAGE (26,6).
« Nous sommes très présents dans les filières professionnalisantes, explique Vincent Davayat. En plus, beaucoup de nos candidats sont issus de ces BTS. » Une présence qui ne suffit pas à expliquer l’implantation de la droite dans le campus rochelais.
La campagne très politique, comme les questions de restauration ou de bourses, a accroché l’électeur. « Notre message passe mieux, souligne le responsable. Les étudiants ont moins peur de s’engager pour nous. »

Fiefs de l’UNEF. Mais l’UNEF ne boit pas le calice jusqu’à la lie et lutte avec ses armes contre une droite universitaire elle aussi « décomplexée ». L’UNEF mise sur ses « fiefs » électoraux comme les filières littéraires et scientifiques. Ces dernières se sont prononcées à plus de 56 % pour la gauche. L’UNI accuse un retard important (22,7 %). Les autres organisations se partagent les miettes (FAGE et PDE réunissant à peine 20 %).
Même scénario dans les résidences universitaires où l’UNEF arrive en tête (69 %), suivi de la FAGE et de l’UNI.
Florian Guillet, président départemental de l’UNEF, reconnaît la montée de la droite mais n’estime pas que son syndicat s’essouffle. « Nous avons réussi à mobiliser les étudiants et à les faire voter, c’est déjà bien, assure le président. Nous sommes toujours présents sur le campus et proches des préoccupations des étudiants. On ne s’en est pas trop mal sorti. »
Reste que le campus de La Rochelle n’est pas vraiment un « gaucher contrarié ». Son ancrage à droite dépareille dans la région. Les élections qui concernent tous les campus de Poitou-Charentes ont confirmé la tendance. Les étudiants rochelais ont fourni la moitié des voix pour la droite de la région [[Voir le lien vers Sud-Ouest, édition de La Rochelle : http://www.sudouest.com/120207/vil_chm_larochelle.asp?Article=120207a86284.xml ]].

Les articles que vous risquez d'apprecier...

Article lié -

L’UNI devant Sciences Po pour dénoncer la venue de Jean-Luc Mélenchon

Article lié -

Européennes : les sections organisent des conférences avec les différents partis

Article lié -

État actuel de l’Université : censurer l’UNI plutôt que de confronter ses idées