Le député Jérôme Chartier réfléchit à la “création d’une reconnaissance par l’État” des prépas privées

Par UNI Archives

Le 27 octobre 2004 à 12h17

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“Il faut inscrire l’enseignement supérieur privé dans un partenariat durable avec l’État”, affirme aujourd’hui, mardi 26 octobre 2004, Jérôme Chartier, député UMP du Val-d’Oise, lors d’une présentation à la presse de la mission sur l’enseignement supérieur privé que lui a confié Jean-Pierre Raffarin fin août (L’AEF du 31/08/2004, 45701). Jérôme Chartier, 38 ans, diplômé de l’ESSEC, est également maire de Domont, président d’un groupe d’études sur la modernisation de la vie politique et secrétaire général adjoint chargé des fédérations professionnelles à l’UMP. Il se dit “non spécialiste” des questions d’enseignement supérieur. L’enseignement supérieur privé accueille environ 5% des étudiants. Dans certaines disciplines, comme les écoles d’ingénieurs, il forme jusqu’à 15% du flux des diplômés. Le député assure que “l’enseignement supérieur privé après bac+2 concerne 50 000 élèves et génère 410 millions d’euros de frais de scolarité”.

Toutefois, “entre bac et bac+2, aucune statistique n’existe pour savoir combien d’élèves rentrent dans des prépas privés pour passer un BTS, ou les concours d’écoles de commerce, d’IEP et autres”, affirme Jérôme Chartier. Il souhaite s’intéresser particulièrement à ces prépas privés qui “peuvent conduire les étudiants et leurs familles dans des situations catastrophiques. Certaines ne permettent ni d’entrer dans une grande école ni d’avoir une équivalence en DEUG. De fait, les familles déboursent entre 3 000 et 6 000 euros pour rien, les étudiants sont écoeurés et abandonnent leurs études.” Jérôme Chartier souhaite demander aux rectorats une évaluation des effectifs dans ces filières et réfléchit à la “création d’une reconnaissance par l’État” pour ces filières.

PROPOSITIONS EN FEVRIER 2005

Pour les grandes écoles, “le partenariat avec l’État doit se fonder sur la complémentarité avec l’enseignement supérieur public: une complémentarité de filières ou de spécialités mais également une complémentarité territoriale”, assure Jérôme Chartier. Il s’intéressera aux statuts, “aujourd’hui très variés” des établissements privés et au financement de l’enseignement supérieur privé. “Il faut voir ce qui peut relever de la fiscalité et d’une dotation minimale par élève.”

Jérôme Chartier rendra une série de propositions, qui “fixeront “des règles et des principes nationaux”, à Jean-Pierre Raffarin en février 2005. D’ici là, il mènera une série d’auditions, s’intéressera aux modèles des autres pays européens et organisera un grand débat public en décembre réunissant tous les acteurs: écoles, élèves, familles, entreprises…

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