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Le courage : voilà bien ce qui manque généralement en politique, qu’elle soit étudiante ou nationale ; mais c’est pourtant bien cela même qu’exige la situation politique actuelle. Enfin un gouvernement ose prendre les problèmes à bras le corps et agir fermement afin de résoudre les nombreuses difficultés auxquelles notre pays est confronté depuis de trop nombreuses années.

Dans ce domaine du non-courage, nos archives comportent déjà un triste bilan à l’aube de cette nouvelle période politique. Et si la plus belle perle de l’année était cette exigence de M. Hollande, encore premier secrétaire du Parti socialiste, sommant le gouvernement de s’expliquer au plus vite sur la dérive des déficits publics ! M. Hollande a la mémoire courte et le culot énorme : il y a encore deux ans, la France connaissait une embellie économique (la cagnotte) aussitôt coulée par les 35 heures de Mme Aubry, le refus de toucher, pour raisons électorales,à des acquis sociaux qui plombent notre déficit depuis vingt ans, les mesures démagogiques dont les financements n’avaient (volontairement !) pas été prévus (Couverture Maladie Universelle, personnes âgées : APA…), et enfin les réformes enterrées pour ne pas fâcher les syndicats amis. C’est l’héritage des années socialistes qui nous met aujourd’hui dans le rouge et auquel la droite entend remédier.

Ce manque de courage et de détermination dans l’action, nous a conduit et nous conduirait à toutes sortes de dérives, notamment les plus extrémistes. Comment expliquer, sinon par cette absence de courage, les résultats de 21 avril où près de 35% des électeurs ont voté pour des idées extrémes et dépassées? Comment expliquer également une dérive du vote étudiant qui confie son avenir à des mouvements étudiants aux idées troskistes et staliniennes comme le sont « Sud » et « Oxygène ». Le courage, c’est également de dire la vérité sur son programme et ses convictions : c’est ce qu’a toujours fait l’UNI en soutenant par exemple Jacques Chirac lors des deux dernières présidentielles.

Bon courage et bonne lecture de ce numéro, qui n’en manque pas.