L’écriture inclusive : un déni culturel

Par UNI Archives

Le 3 octobre 2017 à 22h49

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Les universités françaises sont de plus en plus nombreuses à utiliser l’écriture inclusive dans leurs communications officielles sous la pression des groupuscules d’extrême gauche. Elles emboitent le pas du milieu scolaire où les Editions Hatier se sont déjà vantées d’avoir publié un manuel de CE2 en écriture inclusive : « Très fier.ère.s d’avoir publié le premier manuel scolaire en écriture inclusive ! »

La négation de la culture française

De tous les apports civilisationnels, la langue française est probablement le plus beau legs. Le Français, langue de l’Etat depuis 1539, langue du savoir sous l’Encyclopédie, langue de la liberté sous la Révolution ou encore langue de la patrie le 18 juin 1940, est le fruit d’une construction pluriséculaire. Témoignage vivant du génie français et de l’unité de son peuple, cette mélodie linguistique fascine au-delà de ses frontières et a inspiré les plus grands poètes, écrivains et penseurs qui ont offert au monde la vision d’une nation émancipatrice et rayonnante.

Cette langue, ce patrimoine immatériel à vocation universelle fait rêver le monde par sa richesse et son empreinte irréfutable sur les arts, la diplomatie ou encore le droit. L’encre, ciment de notre nation, garant de notre histoire et protecteur de notre unité nationale est aujourd’hui torturé et trituré par des expérimentations visant à abêtir l’Homme en le privant de sa plus belle arme, les mots.

Le fait même que des universitaires, des « intellectuels » et des journalistes prônent une version dégénérée de cette langue est chaque jour un coup de poignard supplémentaire porté à notre mémoire collective et notre pacte social. Enlaidir et bêtifier un tel patrimoine au nom d’une idéologie déconstructrice est profondément inquiétant au regard du climat social et de la perte d’unité au sein de notre pays.

La négation du combat féministe

Cette écriture dégénérée ou ce procédé orwellien, prônée par des pseudos féministes et leurs complices dessert la cause de la Femme en éludant les vrais problèmes autour de revendications hasardeuses et doctrinales. Durant le siècle dernier, de grandes femmes par leur courage et leur intelligence ont mené de grands combats sociétaux pour leur reconnaitre le droit de s’exprimer, de disposer de leur corps, leur indépendance.

Mais que penserait aujourd’hui Simone Veil, l’une des plus grandes féministes françaises, femme de lettres, amoureuse de la langue française et grande académicienne d’un tel dévoiement de son combat ? Ne nous y trompons pas, ce genre de revendication au nom du féminisme est une chimère qui cache une volonté de détruire la nation française – coupable, raciste et misogyne – par des progressistes et des militants d’extrême gauche qui s’attaquent au fondement même de ce qu’est la France : sa langue, en clair, le témoignage même de son existence.

La négation de la réalité

En participant à cette mascarade, on élude les vraies problématiques et on ne peut que constater tous les jours que la place des femmes dans la société recule. Il est indéniable d’affirmer que les femmes des années 1970 – 1980 était beaucoup plus libres que dans notre société actuelle. Libre dans sa manière de s’habiller, de se comporter alors que l’écriture inclusive n’était alors même pas une préoccupation, encore moins un sujet de débat …

Les « nouvelles féministes » qui réclament l’utilisation de cette écriture inclusive sont les mêmes qui se sont tues lors des agressions sexuelles à Cologne ou lors des différents reportages sur les femmes des quartiers exclus de l’espace public et cantonnées à leurs appartements ou aux jardins d’enfant.

Dès lors, on comprend fatalement que le combat féministe n’est seulement qu’un prétexte qui cache un projet politique beaucoup plus sombre visant à déconstruire des siècles d’histoire nationale au nom d’un projet culpabilisant et globalisant, faisant table rase du passé. Ne nous rendons pas complice de cette mascarade.

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