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Les comportements haineux qui ont succédé à l’élection de Nicolas Sarkozy nous encouragent à appeler au respect du peuple souverain et à sa détermination. La forte participation aux derniers scrutins constitue un désaveu pour ceux qui considéraient que la démocratie française s’essoufflait. Mais ceci ne doit pas nous faire oublier la présence croissante du fanatisme et de l’intolérance, nourris par l’extrême gauche la plus forte d’Europe, et encouragés comme ont l’a vu lors de la crise du CPE, par un corps enseignant prompt à fuir ses responsabilités.

Nous, étudiants de l’UNI, présents au sein des universités françaises, nous nous sommes engagés notamment pour soutenir les nombreux changements que l’enseignement supérieur doit accomplir. Les réactions « préventives » aux réformes annoncées durant la campagne présidentielle ne devront pas occulter un débat sur les véritables enjeux de l’université. Il faut d’ailleurs souligner que la majorité des établissements ont depuis quelques années entamé le changement à travers l’adoption des réformes de l’enseignement supérieur préconisées par le processus européen de Bologne (réformes LMD). Les mutations sont incontournables pour répondre aux défis de l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de la recherche, de la mobilité et de l’employabilité des étudiants.

L’UNI est un mouvement étudiant qui ne s’est jamais compromis dans la violence et quelque déni de démocratie qui soit. Notre mouvement est souvent soumis au sectarisme du monde universitaire et a du défendre ses idées dans des conditions souvent inacceptables, particulièrement lors des blocages des universités l’année dernière. Nous appelons donc les étudiants et tous les syndicats étudiants et enseignants à prendre part à l’élaboration des réformes à venir en démocrates responsables. Nous appelons également le Président de l’université du Havre à honorer la continuité du service public de l’enseignement supérieur.