L’étudiant étranger à Strasbourg : entre galère et sérénité…

Par UNI Archives

Le 1 février 2006 à 17h00

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Les universités de Strasbourg ont été amenées, de façon plus ou moins volontaire, à développer leur politique conjointe de communication internationale, dans le cadre des programmes d’échanges européens ou des accords inter-universitaires.

L’arrivée d’étudiants étrangers pose des problèmes importants de recrutement, d’accueil, de gestion, de communication et de discipline, puisque les provenances sont diverses et que les modes de fonctionnement des établissements d’origine peuvent différer du tout au tout.

Selon les origines géographiques, les besoins des étudiants ne sont pas les mêmes mais recouvrent l’ensemble des aspects de la vie quotidienne et de la vie universitaire : logement, nourriture, habillement, coutumes, langue, moyens financiers, travail, budget d’études, etc. Des informations et des solutions doivent être apportées à tous ces problèmes, parfois évidents, et souvent très préoccupants pour l’étudiant en gêne.

Les programmes internationaux européens envisagent heureusement des moyens d’accompagnement des candidats retenus, grâce à des budgets et une organisation rigoureux et assez efficaces, tel le programme ERASMUS, perfectible mais fiable.

D’autres coopérations, le plus souvent d’établissement à établissement, semblent établies sans que soit menée à fond la réflexion sur l’opportunité, l’utilité et/ou la faisabilité économique et scientifique des accords envisagés. S’il peut être flatteur pour un établissement de présenter la longue liste des conventions passées aux quatre coins du monde, la réalité des étudiants ainsi engagés dans ces échanges peut s’avérer préoccupante.

Le cas des Africains s’apparente ainsi à une caricature ubuesque de tout ce qui ne devrait plus être fait de nos jours : comment peuvent-ils venir, et réussir, alors que les procédures administratives sont interminables, les documents à fournir innombrables et le budget exigé exorbitant pour des ressortissants africains ? Leurs chances de réussite ne sont-elles pas réduites d’avance, quand l’autorisation de séjour ne leur est délivrée qu’au mois de novembre, après que les cours aient commencés depuis presque deux mois et que le rattrapage s’avère plus qu’ardu ? Comment faire pour aider ces jeunes, aux coutumes radicalement différentes, à s’insérer le mieux possible dans un milieu universitaire aux rouages complexes et à la langue parfois si étrange, pour ne pas dire étrangère ?

On peut honnêtement se demander s’il ne serait pas sage de revoir l’ensemble des conventions à destination de ces pays aux niveaux de vie si différents, afin d’approfondir certaines des conventions les plus fécondes (en assurant aux participants des conditions optimales d’études, en temps comme en argent), et renoncer dans un premier temps à toutes les conventions “gadgets” ou folkloriques, qui n’ont pour seul résultat que de mettre dans la galère des étudiants pourtant brillants mais dépassés ? Pour le coup, la qualité doit primer sur la quantité, ne serait-ce que pour des motifs de dignité et de réussite des étudiants…

Quant à nous nous livrerons bientôt un petit guide de l’étudiant étranger, inspiré de publications variées du Campus universitaire. Nous l’espérons utile…

Et n’hésitez pas à venir nous rencontrer et nous consulter !!!

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