Lu dans le BP le 11/05/09

Par UNI Archives

Le 11 mai 2009 à 13h34

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Faculté de droit-lettres de Dijon
Le blocage vu par…

Les syndicats étudiants font du lobbying actif au sein de la présidence de l’université. Petit tour d’horizon d’un milieu très politisé.
Agauche, l’UNEF, à droite, l’UNI. Et entre ces deux syndicats étudiants, l’association Génération campus. Tous revendiquent leur indépendance vis-à-vis des partis politiques. Reste que, dans la pratique, le clivage demeure celui qu’on retrouve dans la sphère politique, à quelques nuances près. Sans oublier les discours, eux aussi très dirigés.
Premier à assumer ce rôle de lobbying au sein du conseil d’administration de l’uB, Damien Deias, étudiant en licence de lettres et président de l’UNEF de Bourgogne.
« Nous sommes là pour défendre les intérêts matériels des étudiants, par des actions dans les conseils, en faisant pression. C’est comme ça qu’on a réussi à faire construire un restaurant au Crous par exemple. »
Opposée à la réforme de l’université (LRU), l’UNEF s’est prononcée pour la poursuite du blocage de la faculté de droit-lettres. « On s’intéresse aux examens, on veut garantir l’équité. Nous sommes mobilisés pour expliquer les conséquences de la loi LRU. »
Avec un argumentaire à l’opposé de l’UNEF, Jean-Baptiste Mandron, étudiant en licence de droit et président de l’UNI Bourgogne, explique que ce blocage « est basé sur des mensonges et des contre- vérités ».
Egalement représentée au conseil d’administration de l’université, l’UNI est le syndicat de la droite universitaire. Là encore, l’UNI assume son lobbying, même si, comme le souligne Jean-Baptiste Mandron, « pour l’heure, il n’y a pas de dialogue possible avec la présidente ».
Une remarque qui fait suite au référé déposé devant le tribunal administratif et qui a vu l’UNI déboutée de sa requête alors qu’elle espérait qu’une décision de justice oblige la présidente Sophie Béjean à débloquer la situation.
Porosité évidente
Au-delà des discours, il se trouve que l’UNEF est plus présente sur le terrain que l’UNI, notamment lors des assemblées générales. Et si l’UNEF est souvent en tête de manifestations étudiantes, l’UNI œuvre plus dans l’ombre, par voie de tracts et de communiqués de presse, validés par Paris.
S’il existe une porosité évidente entre l’UNEF et le Parti socialiste et l’UNI et l’UMP, il faut reconnaître que ces syndicats sont représentatifs des étudiants.
Même si Génération campus génère à elle seule plus de 8 000 adhérents. Ce que souligne Paulin Lacour, président de l’association et favorable à un déblocage de la fac de droit-lettres : « On n’est pas apolitique au sens où on siège au conseil d’administration mais on est a-partisan, contrairement à l’UNEF et l’UNI. »
E. HASLE
UNEF : http://www.unef.fr/
Génération campus : http://www.generationcampus.com/index.php
UNI : http://www.uni.asso.fr/

Le Bien Public

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