Lu dans le BP le 19/05/2008

Par UNI Archives

Le 19 mai 2008 à 14h11

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Université de Bourgogne : sortie de crise au conseil d’administration


La liste des personnes extérieures à l’université de Bourgogne a enfin été approuvée vendredi au dernier conseil d’administration.

APRÈS plusieurs semaines d’incertitudes, la situation au conseil d’administration (CA) de l’université de Bourgogne a enfin bougé. Pour rappel, Sophie Béjean, la présidente de l’université avait reporté la séance du 6 mai au 16 mai. Aussi, ces dernières semaines, plusieurs voix s’étaient élevées pour demander sa démission. L’UNI-Dijon, le syndicat de la droite universitaire, avait de nouveau dénoncé « l’accord contre nature entre la présidente et l’intersyndicale (NDLR : dont le SNESUP, majoritaire, est contre la loi Pécresse) et Génération Campus ».
Vendredi dernier, comme la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) le prévoit, huit personnes extérieures à l’uB ont été désignées au CA réuni dans sa formation restreinte aux élus ; ceci après que la liste a été proposée par la présidente. Le vote s’est traduit par neuf voix « pour », cinq « contre » (dont l’union peu commune de l’UNI et de l’UNEF) et six « abstentions ». Pour une fois, le CA ne s’est pas trop étendu dans le temps, il a duré environ une heure et quart.

« Un compromis positif »

Contactée vendredi après le CA, la présidente de l’université s’est déclarée « heureuse » d’avoir réussi à franchir une étape « pas forcément facile. La loi LRU a des atouts et des effets pervers qui ont nécessité un compromis. C’est donc un compromis positif qui a été trouvé avec les deux groupes les plus représentatifs de la communauté universitaire ». Sophie Béjean s’est montrée notamment satisfaite de l’arrivée de « trois symboles forts » parmi les personnalités extérieures qui intègrent le CA : « Pierre Guez, directeur du pôle de compétitivité Vitagora (le deuxième pôle de Bourgogne est quant à lui présent dans le conseil scientifique avec Marc Benner) ; le président de l’université de Franche-Comté pour bien représenter l’ouverture et les partenariats à l’Est ; le directeur de la caisse régionale des dépôts et consignations. » Si le conseil régional et le Grand Dijon sont présents dans ces personnalités extérieures, la présidente déclare qu’elle « regrette que les collectivités ne soient pas plus largement représentées avec notamment une représentation des autres départements. »
Dans le même état d’esprit que la présidente, Génération Campus, dans un communiqué, a estimé avoir été « un acteur déterminant du déblocage ». La structure étudiante ajoute : « Les élus de Génération Campus voteront pour le maintien de Sophie Béjean à la tête de l’uB. »

« Déception profonde »

A l’inverse, l’UNI-Dijon, la droite universitaire, n’a pas caché son désaccord avec cette liste proposée puis adoptée au CA. Jean-Baptiste Mandron, responsable de la section, a parlé de « déception profonde pour l’université. La présidente négociait avec le SNESUP depuis trois semaines. Ce dernier s’est déculotté en s’abstenant de voter ». Jean-Baptiste Mandron a aussi livré qu’il aurait souhaité qu’il y ait « plus d’individus issus du monde de l’entreprise » et « regrette l’absence du conseil Général de la Côte-d’Or ». Et d’ajouter : « La seule personne qui peut être intéressante, c’est le directeur régional de la Caisse des dépôts et consignations ». Jean-Baptiste Mandron poursuit : « Le seul avantage après ce dernier CA, c’est que nous allons enfin pouvoir travailler. Reste à savoir comment l’université va être gérée. »
Dans un communiqué, l’UNI-Dijon « s’interroge sur la capacité de la présidente à gouverner avec une majorité si hétéroclite composée de partisans et d’opposants à l’autonomie des universités, et sur le manque de vision à long terme des élus de Génération Campus ». Le syndicat conclut : « L’UNI-Dijon refusera de soutenir la présidente tant que celle-ci continuera à s’allier à des organisations qui n’ont pour seul objectif d’empêcher l’autonomie de l’université et de la replier sur elle-même. »

Un prochain CA « intense »

A noter que le prochain CA aura lieu le 27 mai. Selon Sophie Béjean, cela sera « une journée intense ».
Dans un communiqué, l’uB précise que le « conseil d’administration plénier se réunira pour la première fois » à cette date « et procédera à l’installation du conseil et des commissions de travail. Il adoptera les décisions budgétaires et financières nécessaires au bon fonctionnement des instituts, écoles et unités de formation et de recherche de l’université et des associations étudiantes. La richesse de ce conseil, unissant les compétences de la communauté universitaire à celles de la société civile et économique, promet des débats constructifs pour définir la politique et l’action de l’université pour les quatre prochaines années, dans l’intérêt des étudiants, de la recherche et, plus généralement, pour le développement économique, social et culturel de la Région ».

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