Lu dans le BP le 6 février 2009

Par UNI Archives

Le 6 février 2009 à 13h51

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un millier de manifestants à Dijon
Université : la contestation

Etudiants et enseignants grévistes ont défilé hier au centre de Dijon. Ils ont reçu le renfort des postiers.

STATUT des enseignants-chercheurs et Loi sur la responsabilité des universités (LRU) : c’est à partir de ces deux bases que monte à nouveau le mécontentement, dans les amphis, sur les campus. Couvant depuis plusieurs jours, à travers un mouvement de grève des notes d’un certain nombre d’enseignants, qui s’est ensuite mué en grève des cours, la contestation universitaire a pris son envol dans les rues de Dijon hier, avec une manifestation qui a rassemblé un millier de participants.
Enseignants et étudiants se sont retrouvés, côte à côte, pour battre le pavé et en recevant le renfort des postiers, en grève depuis douze jours. Ce renfort s’était concrétisé dès hier matin lors d’une assemblée générale tenue sur le campus, dans l’amphi Gutenberg. Les postiers étaient venus souligner qu’à leurs yeux « il n’y a pas de raisons objectives pour qu’on mette en concurrence des pans de la société contre d’autres ». La question de la préservation du service public servait donc en l’espèce de ciment et – retour de politesse -, les étudiants ont prévu de participer aujourd’hui à midi à un pique-nique solidaire avec les postiers.
Sur la place publique
L’AG du matin, il faut le noter, s’est caractérisée par un débat véritablement démocratique, durant lequel toutes les opinions ont pu s’exprimer (huées et applaudissements compris). La place laissée aux entreprises privées qui, dans le cadre de la loi LRU, seront associées plus étroitement au fonctionnement des universités, constituait le cœur des échanges. Pour les uns, c’est l’entrée du loup dans la bergerie, pour les autres, l’opportunité d’obtenir de nouveaux financements. Pour sa part, le syndicat étudiant UNI, opposé à la grève, a décidé de diffuser un tract par lequel il donne sa vision de la réalité universitaire du moment, en opposition avec celle des étudiants mobilisés depuis quelques jours.
Les organisateurs de la manifestation voulaient avant tout mettre sur la place publique ces questions qui motivent la grève, qui traversent l’université et ont des incidences pour les étudiants comme pour les enseignants.
Haltes devant La Poste et le conseil régional
Entre 14 h 30 et 16 h 30, le cortège des manifestants a donc défilé en ville, s’arrêtant bruyamment devant le bâtiment de la Direction départementale de La Poste, avant de faire une seconde halte devant l’immeuble du conseil régional de Bourgogne, boulevard de la Trémouille. La demande exprimée à cet instant précis par les manifestants était simple : que la région finance le trajet en train afin que les grévistes se rendent mardi 10 février à la manifestation nationale prévue à Paris. Didier Paris, directeur général des services de l’institution a alors annoncé que la région, si elle ne pouvait prendre la totalité des frais à sa charge, s’engageait néanmoins à financer une partie du déplacement.
Une décision qui, assurément, va faire réagir dans les jours qui viennent. Le cortège, pour sa part, est ensuite reparti vers la place de la Libération, entonnant, parmi bien d’autres slogans : « Y en a ras-le-bol de ces guignols, qui ferment les usines, qui ferment les écoles !.. »

Berty ROBERT

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