L’UNI auditionnée par les membres de la commission des affaires culturelles et de l’éducation

Par UNI Archives

Le 24 novembre 2017 à 10h53

UNI

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Jeudi 23 novembre, des représentants de l’UNI ont été auditionnés à l’Assemblée nationale sur le “plan étudiants”, LA réforme envisagée par le ministre de l’enseignement supérieur, à la demande de Gabriel Attal, député, et coordinateur du groupe de travail plan étudiants pour la commission des affaires culturelles et éducation.

Devant peu de députés, les représentants de l’UNI ont tenté de faire prendre conscience à l’Assemblée, de la bureaucratisation d’une énième réforme étudiante, alors que dans le même temps, l’UNI dénonce un système toujours plus bureaucratique, plus complexe, et plus rigide.

Une réforme qui complexifie les dossiers étudiants et qui coûte cher

Les représentants de l’UNI ont redit leur volonté de voir à l’université une sélection plus juste, plus transparente qui prenne en compte tous les aspects de l’étudiant : à ce titre, l’UNI considère que des entretiens personnalisés permettraient de mieux encadrer les choix de filières des étudiants, notamment selon leurs capacités et leurs envies. Pourtant, la réforme envisagée par le ministère ne permet pas cela. En revanche, l’augmentation du nombre de services entre l’étudiant et son université augmentera indéniablement le coût de ses études et complexifiera davantage son parcours.

Un service d’orientation dans les lycées (CIO) inopérant, inefficace et pourtant reconduit

Là où l’UNI a proposé à la ministre de mettre en place une délégation de service public dans l’orientation, de sorte que ce soient des entreprises spécialisées qui éprouvent le soin de mieux orienter l’étudiant, elle préfère ne rien changer à un système inefficace voire totalement inopérant. A ce sujet, il suffit de poser deux questions aux étudiants arrivés à l’université à la rentrée :
1- avez-vous rencontré le CIO de votre lycée
2- avez-vous suivi ses recommandations…

Les ressources des étudiants

Autre point de crispation : selon la réforme voulue par la ministre “En Marche“, il est prévu que l’ensemble du budget alloué aux étudiants (logement, bourse, maladie) – qui s’appellera cotisation étudiante – sera récolté par les CROUS, puis une partie sera reversée aux universités et autres établissements. Ces fonds seront gérés par les associations étudiantes. La sonnette d’alarme est tirée : on se dirige indéniablement vers moins de transparence financière.
De plus, le fait pour les CROUS de devoir gérer ce budget créera de facto de nouveaux services et fonctionnaires, ce qui engendrera des coûts de fonctionnement encore plus importants.

Selon cette réforme, la sécurité sociale étudiante sera absorbée par le régime général de sécurité sociale. De prime abord, elle devra absorber les 200 millions de déficit ! Enfin, l’UNI s’est permis de rappeler à l’assemblée que nombre de remboursements médicaux n’avaient toujours pas été remboursés aux étudiants, et cela malgré la mise sous tutelle de la LMDE (organisme proche du PS, parti socialiste) dès 2014, sans qu’aucun député “En Marche” ne bronche.

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