Mardi (28/04/09), jour de mobilisation nationale, les étudiants grévistes n’étaient pas seuls dans la rue. A en effet été organisée à midi, place Jean Jaurès, une manifestation silencieuse par les étudiants non grévistes de l’Université.
Mais revenons un peu en arrière.
Lundi 20 avril : l’Université Jean Monnet est débloquée suite à une Assemblée Générale à la grande majorité des votes. Il a donc évidemment été nécessaire de faire voter un blocage « partiel » : terme barbare employé et désignant un blocage de deux jours par semaine (incohérent à souhait, comme d’habitude).
La tribune se plia à la volonté des étudiants bloqueurs, et mis au vote cette proposition, qui fut, tout comme le blocage « complet », refusée.
N’ayant pas obtenu gain de cause, les étudiants bloqueurs décidèrent de s’inviter au sein des différents conseils de faculté afin de faire prendre des décisions par l’administration même avec un seul mot d’ordre : concession.
C’est ainsi que les Conseils d’Etudes et de la Vie Universitaire (CEVUs) du 22 et 23 avril ont été occupés par des enseignants et étudiants grévistes.
A de multiples reprises, nous avons été menacé par le personnel gréviste du blocage de la faculté si nous n’acceptions pas les termes de leurs engagements : deux demi-journées « banalisées » (pour ne pas dire bloquées), un contrôle continu facultatif pour les étudiants laxistes, et des amphithéatres disponibles le temps de midi à 14h pour organiser des assemblées générales. Nous en étions presque arrivé à négocier des tickets restaurants gratuits pour les personnes engagées dans le mouvement. En échange de tout cela, le comité de grève promit de ne pas faire revoter le blocage en assemblée, de bien tenir leurs assemblées dans les heures convenues, de décrocher les banderoles insultantes, et de laisser les étudiants poursuivre leurs cours dans des conditions normales.
Ceci est cependant le fruit d’heures de négociations entre l’UNI (et les étudiants non bloqueurs) et le comité de grève. La plupart de mes questions n’obtint bien sur pas de réponse, ce qui ne semblât choquer personne, ou put évoquer même le rire après que mon intervention sur la drogue qui circulait au sein de l’Université : une prise d’otage concrête, pistolet sur la tempe (métaphoriquement bien entendu), dont nous sommes sortis presque indemnes ..
Aucune des promesses faites par le comité de grève ne put être tenue : leur justification : nous ne contrôlons pas toutes les personnes au sein du mouvement. Dans ce cas là, à quoi bon négocier avec des incompétents ?
Lundi 29 avril : assemblée générale : le blocage ne passe toujours pas. C’est une victoire pour nous, mais à quel prix ? L’UNI a appellé lors de cette assemblée à ne pas céder à la violence et à voter contre le blocage : l’appel se destinait même aux étudiants grévistes, afin qu’ils puissent préserver les avantages obtenus lors des différents Conseils.
Le fruit de cette conciliation (forcée) a ramené la possibilité de travailler au sein de l’Université, de suivre des cours, et pour les moins cossards, d’avoir des notes en travaux dirigés.
Vint alors le mardi 30 avril. Midi, près de 100 étudiants se sont regroupés place Jean Jaurès, afin d’afficher leur mécontentement de manière pacifique. La manifestation ne devait pas ressembler à une manifestation traditionnelle, nous ne voulons pas utiliser les techniques de l’ennemi : un sitting semblait approprié.
Les étudiants grévistes, désolés par le spectacle que nous leur offrions, cherchèrent l’affrontement. Heureusement, la police était là. Une rangée de gardes armés, boucliers en avant, nous séparèrent de la violence présente en face.
Les étudiants grévistes, effrayés, décidèrent de vaquer à leurs occupations habituelles.
Le combat pour la liberté d’étudier, la liberté d’expression n’est pas terminée, en tout cas, pas à l’UJM, mais nous continuerons de nous battre.
Victor, élu CEVU liste UNI.
Victoire de l’UNI qui obtient l’annulation d’une manifestation interdite aux blancs !
Réponse de l’UNI à la tribune des 14 présidents d’universités dans le Monde pour la mise en place d’une allocation étudiante : les étudiants aspirent à la responsabilité et la réussite, et non à vos coups de communication !
Protégeons les étudiants de Colbert !
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