Par UNI Archives
Le 7 novembre 2010 à 9h43
Au lendemain de la huitième manifestation unitaire des syndicats contre la réforme des retraites, pourtant votée par les deux assemblées, on peut tirer quelques enseignements des dernières semaines d’agitation.
Pour la première fois depuis longtemps, c’est l’ensemble des syndicats qui appelait à lutter contre la réforme menée par le gouvernement FILLON. Les syndicats “modérés” tels que la CGC, la CFTC et la CFDT ont dû s’embarquer dans l’aventure, au risque d’accroître une marginalisation commencée à la suite de la réforme sur la représentativité des organisations syndicales de 2008. Les syndicats contestataires majoritaires, la CGT et FO, ont joué sur du velours pour compter leurs troupes et se sont affirmés une fois encore comme les chefs de file du monde syndical, leurs chefs augmentant encore leur influence sur l’ensemble du monde professionnel. Les mouvements syndicaux les plus extrémistes, quant à eux, tels que l’UNSA, FSU ou SUD, dirigent les derniers mouvements “durs” pour conforter justement cette image de jusqu’au-boutistes irréductibles et pyromanes. Loin de leur nuire, cette image les installe, au sein du monde syndical, à la même place que peut occuper le NPA dans la sphère politique : ils “culpabilisent” les autres mouvements, dénoncent leur “mollesse” ou leur “compromission”, et titillent sans cesse les dirigeants responsables et conscients des nécessités de la réalité.
Ce mouvement de grève revèle dans un deuxième temps, le niveau d’incompréhension, de rancoeur et de haine qui règne parmi les milieux populaires vis-à-vis de la personne de Nicolas SARKOZY. Très vite en effet, voire dès le début, il fût moins question de lutter contre la réforme que de combattre et dénoncer la personne même du président de la République. Transformé en symbole à abattre de toutes les frustrations, en représentant de cette “société de consommation” honnie, présenté faussement comme le laquais des “puissants”, notre chef de l’Etat a été harassé d’insultes, de jeux de mots écoeurants, d’allusions nauséabondes, et toute sa famille de même. Les slogans et les affiches présentes dans les défilés reflétaient ainsi un niveau de haine rarement atteint au sein des cohortes de manifestants.
Il ne faut pas se réjouir de cette personnalisation des oppositions : Nicolas SARKOZY, tel un totem vivant ou une poupée vaudou (d’ailleurs déjà vendue en 2008…), est devenu l’exutoire de toutes les angoisses, le responsable de tous les échecs personnels et collectifs, le coupable de toutes les injustices, qui permet aux faibles et aux incapables de se défaire à bon compte de la responsabilité de leurs défaites ou de leurs faillites. Il est aussi celui qui veut transformer la société française sclérosée et ce sont tous les profiteurs de cet immobilisme qui mettent en branle leurs dernières troupes fatiguées pour bomber une dernière fois (c’est à espérer…) leurs torses ventripotents.
Le président SARKOZY a été élu en 2007 pour mener des réformes : quelques soient les critiques légitimes que l’on peut émettre sur la méthode employée, l’ouverture, les maladresses des années passées, personne ne peut nier ou lui reprocher le courage qu’il affirme au jour le jour dans la direction des affaires de l’Etat. Mais ce courage dérange, partout où ses manifestations remettent en cause les prés carrés, les prébendes, les privilèges hypocrites ou les synécures commodes et pantouflardes. Nos syndicats sont les premiers bénéficiaires de ces avantages coutumiers et l’on comprend facilement qu’ils s’énervent et s’émeuvent de la disparition progressive et annoncée de leurs chasses gardées.
L’essouflement des mobilisations et manifestations révèle dans un troisième temps, à la fois une prise de conscience de la part des participants anonymes de la nécessité du changement et à la fois une désillusion et un découragement face à un gouvernement ferme et déterminé. Si le premier cas de figure doit être salué, et attribué à tous ceux qui, comme l’U.N.I., grâce à des actions vigoureuses, mènent des campagnes explicatives convaincantes, le second cas doit préoccuper. En effet, ces milliers de personnes qui renoncent par dépit sont susceptibles, surtout les plus jeunes, de basculer dans le ressentiment, une frustration enkystée et obsédante, et donc peut-être dans un extrémisme politique, syndicale ou violent contre-productif et dangereux. Il faut éviter de faire le lit des extrêmes, de droite comme de gauche, car leurs “solutions” sont nuisibles et démagogiques, stériles et irresponsables.
C’est pourquoi notre organisation ne s’en tiendra pas là et va continuer, bien après la fin des mouvements organisés, à porter la bonne parole des réformes, à afficher nos idées, à distribuer nos tracts, à propager nos idées, chez les jeunes, les actifs, les retraités, partout où la nécessité de l’explication nous mènera pour contrer les donneurs de leçons démagogiques. Notre campagne sur la réforme des retraites sera ainsi prolongée jusqu’à la fin de novembre 2010 et sera partie intégrante des campagnes estudiantines et scolaires de l’U.N.I.-Lycée et du Mouvement des Etudiants (MET).
Leur contestation s’essoufle, notre travail continuera jusqu’au bout.
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