Martine ou Ségolène, tout sauf un PS affaibli !…

Par UNI Archives

Le 25 novembre 2008 à 18h24

Image Martine ou Ségolène, tout sauf un PS affaibli !…

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Les dernières heures du week-end du 22 et 23 novembre s’achevaient à peine, que le psychodrame qui se déroule Rue de Solférino connait encore rebondissements et coups de théâtre.

Que ce soit Ségolène ROYAL ou Martine AUBRY qui sorte finalement victorieuse de ce scrutin incroyable, si serré que la marge d’erreurs elle-même s’avère décisive, le parti socialiste se retrouvera dans un tel état de discrédit et de divisions internes nourries de haine et de rancoeurs, que le chemin sera forcément long pour que l’appareil se reconstruise et redevienne le mouvement politique à vocation gouvernementale qu’il doit être aujourd’hui dans notre pays.

Car cette mascarade affligeante, cette guerre byzantine et fratricide, ne doit pas nous réjouir, nous hommes de droite, même si le premier réflexe est effectivement de sourire toutes dents dehors devant le spectable ridicule que nous joue les socialistes. Elle ne doit pas nous réjouir car, pendant que le P.S. se déchire, d’autres courants de gauche, bien plus néfastes pour notre démocratie, profitent de l’absence socialiste pour prospérer au-delà du raisonnable lorsque l’on observe leurs revendications.

Pendant que les aubristes et les ségolénistes se déchirent sur des points insignifiants, aucun porte-parole responsable du parti socialiste ne réagit aux événements internationaux, à la crise financière, économique et sociale qui se développe et s’aggrave, touchant maintenant de plus en plus ce que l’on appelle “l’économie réelle”. Aucun responsable ne réagit, même pour s’opposer clairement, même pour proposer ne serait-ce qu’une alternative baclée de la part du P.S. Et c’est grave.

Car, pendant que le silence se fait assourdissant Rue de Solférino, les anti-capitalistes type BESANCENOT ou LAGUILLER diffusent leurs professions de foi archaïques et démagogues, simplistes et manichéennes, auprès de populations en proie aux pires difficultés, et fragilisées psychologiquement.

Pendant que AUBRY et ROYAL donne le spectacle lamentable de leurs égoïsmes, les retors et les profiteurs de crise développent leurs propagandes et abreuvent la population française de discours lénifiants, absurdes et extrémistes, qui, malheureusement pour la démocratie française et notre paix sociale, trouvent des échos trop favorables auprès des jeunes, des précaires, des chômeurs, des mal-payés, des endettés, des doctrinaires et des rêveurs… Ces discours ont la nocivité et les effets des poisons à lente imprégnation, qui contaminent en profondeur, lentement, inexorablement, un tissu social déjà chiffonné par la crise et que l’acide corrosif du lénino-trotskisme besancenoïste n’a plus qu’à déchirer pour en ramasser les lambeaux défaits.

La renaissance de ce que les commentateurs appellent pudiquement l’ultra-gauche est un de ces symptomes, un de ces signes avant-coureurs, annonciateurs de nombreux autres méfaits et dérapages possibles, si la voix forte de l’opposition d’Etat, l’opposition de gouvernement, ne se fait pas entendre à nouveau très vite, afin de ramener à elle les militants écoeurés, les sympathisants égarés et les électeurs déboussolés. Ainsi pourrons-nous éviter de subir de nouvelles périodes de déstabilisation et de terrorisme anarcho-trotskiste.

Car ne nous trompons pas : une démocratie forte, stable, adulte et sûre d’elle-même a besoin de ses deux jambes, constituées par les deux courants principaux de pensée politiques. A droite, grâce à Nicolas SARKOZY, aucun problème de direction ne se pose, du fait de son charisme et de ses nombreuses actions et réussites. Nous avons de la chance, il faut en profiter. A gauche, et pour reprendre une partie d’une citation du général de GAULLE “c’est le trop-plein”, mais un trop-plein uniquement personnel, aucunement appuyé sur une quelconque pensée politique ou un programme électoral structuré et sérieux. L’opposition ayant oublié de penser depuis plus de quinze ans, elle se trouve abrutie, sans idée, sans morale, sans envie et sans patron. La guéguerre des “chefs” ou des chefs de bandes a asséché le parti et épuisé son intelligence.

C’est un chantier gigantesque qu’aura à entreprendre l’une ou l’autre des candidates actuelles à la direction du parti. “Elle” aura à rénover les cadres, les statuts, l’organisation, la philosophie, les idées et les programme, et les relations entre les personnes et les clans -ce qui sera certainement le plus difficile ! “Elle” devra replacer le P.S. à sa place de principal parti d’opposition à Nicolas SARKOZY, et nous devrons nous réjouir, en tant que républicains et citoyens responsables, lorsque cela sera le cas à nouveau, puisque leur retour sera le signe du déclin des “autres”, de tous les alter-, de tous les gauchistes et les trotskistes.

Martine ou Ségolène, peu importe, pourvu que le P.S. redevienne audible, dangereux même, car alors nous n’aurons plus à nous soucier du retour des vieilles lunes destructrices psalmodiées par le facteur de Neuilly. Evidemment, il faudra que nous nous montrions à la hauteur de cette opposition revitalisée et revancharde certainement, mais au moins républicaine.

P.MOREL

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