Non aux grèves démagogues !…

Par UNI Archives

Le 29 janvier 2009 à 18h18

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Aujourd’hui 29 janvier 2008 doit avoir lieu de nombreux rassemblements et grèves, selon les organisations syndicales, pour une fois unanimes à lancer des appels et déposer des préavis de grève.

Au-delà des slogans classiques qui ne manqueront pas d’être mis en avant, il faut quand même relever le fait que, en même temps que les syndicats se démènent, quelque soit leur bord présumé, pour susciter le mouvement de protestation le plus vaste possible, le silence des partis de la gauche supposée gouvernementale est assourdissant, ou que sa réaction se limite au plus à reprendre les mots d’ordre des organisations professionnelles.

Le parti socialiste en particulier, le premier parti de gauche tout de même, est inaudible, brouillon, empêtré dans ses querelles intestines, tiraillé et travaillé par des tendances internes farouchement opposées et définitivement irréconciliables, et totalement absent sur la scène politique. Même son pseudo plan de relance alternatif aux mesures prises par le gouvernement est apparu dès sa parution pour ce qu’il est, c’est-à-dire un pis-aller, une tentative morte-née de se faire entendre, puisque les journalistes y compris de gauche l’ont disqualifié d’emblée comme bâclé et irréfléchi.

Ce silence politique est gênant pour l’opposition bien sûr, et leurs responsables ont décidé, en attendant un retour probant des mouvements politiques sur le devant de la scène, de faire donner la charge par leurs supplétifs, c’est-à-dire les syndicats, qui ont en France toujours joué ce rôle de roue de secours en temps d’indigence politique à gauche.

La CGT, dont on ne précisera pas l’obédience tellement elle est connue de tous, la CFDT, bringuebalée par ses minorités rétives aux compromis et travaillée avec succès de l’intérieur par les trotskystes, ainsi que FO, doivent prouver aux yeux de tous leurs interlocuteurs institutionnels traditionnels que leur puissance demeure intacte, face à des organisations franchement plus politiques et radicales comme l’UNSA, SUD, la FSU et Solidaires, voire les mouvements politiques tels que la CNT, LO ou la LCR, qui contestent de plus en plus leur primauté grâce à leurs satellites syndicaux.

A l’approche des prochaines échéances électorales syndicales, les petites centrales que sont la CFE-CGC et la CFTC jouent quant à elles leur survie même, à la fois représentative et financière, et leurs mots d’ordre ont pour but de rameuter le maximum de gens sous leurs bannières propres pour capitaliser suffisamment de vois pour atteindre les 5% fatidiques en-dessous desquels elles perdraient leur statut représentatif légal. Certaines désirant s’unir avec d’autres organisations plus fringuantes, il est impératif de constituer la plus belle des dots syndicales possibles, pour peser dans les négociations de fusion éventuelles.

A ce rôle de supplétifs et ces enjeux électoraux viennent évidemment s’ajouter des objectifs catégoriels de conservation des avantages et des privilèges de métiers et de corporations le plus souvent publics que la politique actuelle de réforme vise à plus ou moins terme à réviser pour les aligner sur le modèle du monde privé. On peut comprendre les intérêts de ces métiers à vouloir préserver leurs “acquis”, on ne peut pourtant pas tolérer ces privilèges exorbitants, qui ont pour conséquences de creuser les déficits, réduire l’efficacité des services rendus, aggraver l’écart de concurrence avec les entreprises privées (défavorisées) et retarder la modernisation de services qui, par rapport au reste de l’Europe, ont des coûts incroyablement plus élevés et des rendements bien trop faibles au vue des investissements réalisés !

La crise actuelle donne du grain à moudre au opposants démagogues et aux adversaires politiques aveugles, qui hurlent à la mort et dénoncent sans réfléchir les efforts importants de l’Etat pour rétablir la confiance. Là encore, ce ne sont pas les partis dits “responsables” qui s’engagent dans ces luttes outrancières, mais ceux qui, par démagogie, ont décidé de mener une lutte nihiliste et extrémiste contre le “système”.

Il faut donc expliquer sans cesse, au jour le jour, les raisons de la politique du gouvernement, donner les vraies raisons de l’investissement massif effectué par l’Etat grâce à de nouveaux emprunts, pour redonner à l’économie française les moyens financiers du crédit et de l’investissement, et contrecarrer les mouvements diffamatoires et démagogues qui tendent à récupérer les angoisses des catégories professionnelles les plus angoissées à propos de leur avenir.
Il faut militer sans cesse pour divulguer toutes les informations indispensables à la population pour qu’elle comprenne et appréhende mieux les enjeux de l’action gouvernementale.

En tous les cas, il sera de notre devoir de mener avec toutes les organisations responsables le combat indispensable pour éviter que les Français ne se laissent berner par des hommes politiques inconscients ou des démagogues jusqu’au-boutistes.

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