« Nos copies, pas les vôtres ! »

Par UNI Archives

Le 10 juillet 2019 à 12h56

UNI

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« Nous vivons dans un état de droit. Quand on commet une faute, on est sanctionné ».

Confronté à la rétention des copies de 110 000 bacheliers par les enseignants mobilisés contre sa réforme du baccalauréat, le ministre de l’Education nationale a demandé aux jurys de se baser sur les notes et les appréciations des élèves durant l’année scolaire afin d’annoncer les résultats de tous les bacheliers ce vendredi. Si les copies sont finalement rendues, et qu’un élève a obtenu une meilleure note au baccalauréat que pendant le contrôle continu, cette note sera finalement retenue.

Malin ! Mais en réalité, Jean-Michel Blanquer contourne le problème.

Naturellement, cette situation provoque de fait une rupture d’égalité entre les bacheliers. Le baccalauréat a longtemps été l’examen méritocratique par excellence, consacrant la réussite ou l’échec d’un élève qui achève ses années de lycée. En traitant différemment les élèves, le Ministre cède à une minorité d’enseignants syndiqués, notamment du Syndicat National des Enseignements du Second degré (SNES), faisant toujours prévaloir leurs opinions politiques sur leur devoir de neutralité, la force sur la négociation ainsi que la violation de la règle de droit sur son respect.

A plusieurs égards, les enseignants en cause devraient être sanctionnés. D’abord parce qu’ils manquent à leurs « obligations de service ». En France, il existe un principe de continuité du service public. En y dérogeant, ils engagent leur responsabilité personnelle et commettent une « faute professionnelle ».

Cette rétention des notes est également inacceptable car elle prend en otage des élèves qui n’ont aucun recours possible. Le rôle d’un enseignant est de transmettre son savoir à ses élèves puis de vérifier leurs connaissances. Si le professeur refuse, il n’exerce pas son métier comme il devrait le faire et doit être pénalisé en conséquence. Les bacheliers n’ont pas à subir les caprices de syndicalistes, persuadés de détenir la vérité, et adeptes de la méthode du coup de force permanent. Malheureusement, beaucoup trop souvent, ils obtiennent gain de cause.

C’est pourquoi, Jean-Michel Blanquer a tort de refuser le choix de l’autorité et de la fermeté. Une seule option est envisageable à l’égard de ces professeurs : les sanctionner par un blâme ou une dégradation d’échelon ainsi que les soumettre à une retenue de salaire. Faire preuve de complaisance, cela revient à céder et à donner raison à ce millier d’enseignants contestataires.

Nous vivons dans un Etat de droit. Quand on commet une faute, on est sanctionné. Malheureusement, les syndicalistes échappent toujours à cette logique dans l’Education nationale, comme dans l’enseignement supérieur. Ils ont bien compris qu’en entamant un bras de fer avec le gouvernement, ce dernier finit toujours par plier. Courber l’échine devant ces perturbateurs dont la dernière préoccupation est bien l’avenir des jeunes, c’est accepter la tyrannie de la minorité.

Voilà une nouvelle illustration des dérives de notre démocratie.

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