Nouveau chapitre pour une bibliothèque sans pareille…

Par UNI Archives

Le 6 décembre 2006 à 16h57

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Article des D.N.A. n°66 du 18.03.06, par Didier ROSE.


Seule du genre en France, la bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg (BNUS) s’apprête à ouvrir le chapitre de sa nécessaire sécurisation : sur le bureau du nouvel administrateur, Albert POIROT, figurent les dossiers des quatre architectes en lice. Bonne nouvelle tempérée par une autre : il n’est plus question d’Eurobibliothèque !

Le bâtiment est auguste, d’architecture wilhelminienne, en plein coeur de Strasbourg. Une beauté potentiellement vénéneuse, pourtant : totalement saturé par les fonds accumulés, l’édifice de la BNUS n’est plus du tout adapté aux exigences de sécurité actuelles -ni même à celles de conservation des collections.

Après bien des atermoiements, le projet de réhabilitation de l’ensemble semble en bonne voie. Il s’agit d’un gros morceau : compter au bas mot 45 millions d’euros pour dix ans de chantier. Opération à l’échelle de la monumentale structure bâtie entre 1889 et 1894, donc. Et défi qui a mis en émoi pas mal de professionnels dans le monde de l’architecture : 69 équipes ont postulé, à la suite de l’appel d’offres ouvert.

Quatre ont été retenues pour présenter un dossier approfondi.

Dans un premeir temps s’ouvrira une tranche de 17 millions d’euros de réaménagements et de sécurisation. Dix millions sont financés par l’Etat, le restant étant partagé à parts égales entre Région, Département et Communauté urbaine de Strasbourg.

Cet engagement des collectivités locales est de bon augure pour Albert POIROT, 53 ans. Il est le nouvel administrateur d’un établissement national certes, mais aussi universitaire, et relevant à ce titre du ministère de l’Enseignement supérieur qui assure 90% de son budget de fonctionnement.

Après avoir dirigé la bibliothèque municipale de Dijon, cet inspectuer général des bibliothèques à Paris, durant 11 ans, est arrivé à Strasbourg avec certains souhaits. L’ouverture d’une institution atypique en France à son environnement local en fait partie. Pas question d’entourer ce lieu de savoir assez magique de heuts murs et de tourelles.

Au contraire. Simple exemple, la quantité de livrs en libre accès va être décuplée pour passer à 400000 volumes.

il s’agit aussi de “rendre visible un patrimoine actuellement conservé dans de magasins inaccessibles, de le montrer, d’en permettre la visite, afin que l’ensemble de la population puisse se rendre compte de la masse et de la valeur des collections“.

Pour l’établissement de la place de la République, à Strasbourg, le toilettage ne sera donc pas qu’externe. Alors qu’est engagée la révolution numérique et que s’installe une circulation tous azimuts des documents électroniques, la BNUS entend elle aussi “entrer dans la modernité“. La numérisation d’une partie des collections comme les cartes de géographe du XVIIIème Siècle, répond à ce besoin. La réhabilitation des bâtiments, dessein initié par l’administrateur précédent Bernard FALGA, aussi. Il revient désormais à Albert POIROT de conduire la mutation d’un ensemble considéré comme un incomparable “atout“, et surtout pas pris pour un objet encombrant.

Cette mission ne se compliquera pas d’un autre projet, pourtant évoqué l’an passé. La constitution d’une eurobibliothèque à Strasbourg, en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, n’est plus à l’ordre du jour. A une nouvelle construction en dur a été préférée la constitution d’un “réseau documentaire” entre différents établissements. A priori, on peut imaginer que, dans un cas ou dans l’autre, l’addition ne prend pas la même ampleur…

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