Parlement européen (III) : Pourquoi la “bataille du siège” ?

Par UNI Archives

Le 23 décembre 2009 à 11h46

Image Parlement européen (III) : Pourquoi la “bataille du siège” ?

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Suite de la série d’articles et documents consacrés au Parlement européen…

Article de Jean-Claude KIEFER in D.N.A. du 27 mai 2009

Les traités le rappellent : Strasbourg est le siège officiel du Parlement européen. Pourtant, le glissement vers Bruxelles est réel malgré toutes les commodités offertes par la métropole alsacienne, en commençant par les bâtiements européens de Strasbourg.

Pour de nombreux eurodéputés, Bruxelles répond à une logique politique : la Commission -l'”exécutif” de l’Europe- est implantée dans la capitale belge, de même que les Représentants permanents des Etats auprès de l’Union européenne, les lobbies et les groupements d’intérêt qui gravitent autour des institutions. Donc le Parlement doit être situé là où bouillonne l’actualité européenne.

En réalité, le Parlement est déjà à Bruxelles où siègent les commissions parlementaires et où se réunissent les groupes politiques. Plus deux demi-journées par mois qualifiées à tort de “plénières” ou déguisées en “séances de travail additionnelles”. C’est bien dans la capitale belge que se prennent la plupart des décisions, et non à Strasbourg où les vraies séances plénières se réduisent à douze sessions annuelles de trois jours chacune.

Pourquoi cette situation ? Apparemment, tous les gouvernements français successifs depuis 1979 ont laissé faire, peut-être par méfiance envres cet “ectoplasme supranational” qu’est l’Assemblée européenne. En laissant aussi construire sans réaigr un hémicylce à Bruxelles, alors que celui de Strasbourg était déjà en projet (jusqu’en 1999, le Parlement européen se réunissait dans l’hémicycle du Conseil de l’Europe).

Inovquer le manque d’infrastructures à Strasbourg et l’absence de grandes liaisons aériennes n’est plus une excuse. Parler d’un déménagement permanent de 3000 cantines entre Bruxelles et Strasbourg n’a pas de sens non plus. Le déménagement se fait à partir de Luxembourg, à mi-chemin entre Strasbourg et Bruxelles, où -autre bizarrerie- réside le secrétariat permanent du Parlement !

Une pétition peu crédible car non sécurisée a circulé sur Internet. Elle aurait recueilli plus d’un million de signatures en faveur du “siège unique à Bruxelles”. Plus sérieusement, une “déclaration écrite” réclamant Bruxelles a été signée par 285 eurodéputés sur les 785 de la dernière législature.

La “bataille du siège” n’est pas terminée. Officiellement, la France invoque les traités sur l’établissement des institutions européennes en menaçant de tous les remettre en question (par exemple la Commission implantée à Bruxelles…) si le Parlement devait quitter Strasbourg. Une gesticulation qui ne répond pas au débat, un débat qui va en s’amplifiant…”

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