Pourquoi le mouvement anti-cpe se radicalise-t-il ?

Par UNI Archives

Le 14 mars 2006 à 19h46

UNI

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Une faible mobilisation des étudiants et lycéen

Seulement 3%[[Dépêche AFP – chiffres Police]] des étudiants et des lycéens séchèrent les cours pour manifester le 7 mars. On est très loin du désaveu de la politique gouvernementale, annoncé par la gauche. Depuis 1986, il n’y avait jamais eu une aussi faible mobilisation contre un gouvernement. Avec 125 000 étudiants et lycéens (les 285 000 autres étant les habituels troupes des syndicats de gauche) dans la rue on est très en dessous du nombre de participants foulant le pavé d’ordinaire. A titre de comparaison en mars 2005, ils étaient 165 000. Le gouvernement Jospin, quant à lui avait vu sa politique contestée par 500 000 puis 300 000 personnes en octobre 1998, et 156 000 en octobre 1999 [[source archives Le Monde – chiffres Police]]. De plus en plus les étudiants non-grévistes « se manifestent » et veulent pouvoir reprendre les cours. De nombreuses actions ont d’ores et déjà été entreprises (à Rennes par exemple).

Face à la faible mobilisation le mouvement anti-cpe de plus en plus violent

La faiblesse de la mobilisation étudiante, l’exaspération grandissante des non-grévistes qui voudraient pouvoir étudier en paix, font que le mouvement anti-cpe s’essouffle. Afin de continuer à faire croire que l’opposition au cpe est grandissante, l’unef, la fage et les partis de gauche laissent la radicalisation du mouvement monter. Au risque de mettre en danger les étudiants, ils font appel à la gauche la plus extrême (CNT anarchiste, altermondialiste) pour continuer à faire parler d’eux. Des amphis ont été rendus inutilisables, des bureaux détruits, des livres brûlées à la Sorbonne, des pierres et des barrières ont été jetés sur les CRS au Collège de France. A Paris X-Nanterre une étudiante handicapée a été prise à parti. A Lille III et à Metz ce furent des étudiants contre la grève qui furent agressés.

La liberté d’apprendre remise en cause

Afin de neutraliser les 97% d’étudiants non-grévistes et désireux d’aller en cours pour préparer leurs examens, les anti-cpe ont entrepris d’occuper, de faire fermer et de bloquer le plus d’universités. Cela n’est possible qu’avec la complicité de certains présidents d’universités (Rennes II, Strasbourg II, Toulon, Nantes, Toulouse le Mirail) et des syndicats de gauche des personnels administratifs.

Les syndicats de gauche et les anti-cpe

Toujours prompts à descendre dans la rue, les syndicats de gauche ne sont pas en reste. Le 7 mars dernier, la CGT a fourni service d’ordre et logistique. Par ailleurs les 8000 permanents de la CFDT, les 10 000 permanents de la CGT [[source Le Nouvel Observateur, n°1858]] et bien sûr ceux de FO, de SUD et des autres sont sur le pied de guerre pour mobiliser leurs troupes afin de gonfler artificiellement le nombre d’anti-cpe. Tout cela se déroule sous l’œil bienveillant des verts, des communistes et du Parti socialiste.

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