Premier bilan du macronisme en action (I)

Par UNI Archives

Le 25 septembre 2017 à 0h30

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L’année 2017 a été sans contestation possible une année de chamboulements incroyable. On a vu successivement :

– un candidat à la Présidentielle donné gagnant fin 2016 mais lessivé et dégagé à la suite d’une campagne de dénigrement et de harcèlement politico-judiciaire qui sera enseignée dans les écoles de journalisme comme l’exemple de ce que peuvent faire les médias et la sphère gauchiste pour influencer l’opinion publique et l’issue d’élections ;

– le suicide du parti de gouvernement sortant à cause de la désignation d’un candidat ridicule et incapable, suite à des élections primaires auxquelles le Président de la République en fonction n’a même pas pu prendre part du fait de la nullité de son bilan ;

– l’apparition, la promotion et l’élection d’un candidat providentiel soutenu par tout ce que la Gauche bien-pensante et aux abois comptait de relais médiatiques et politiques afin de conserver par tous les moyens les plus tordus le soupçon de pouvoir qui la grise et la rend folle de prétention ;

– le naufrage d’une candidate de la Droite extrême lors d’un débat télévisuel qui aurait pu l’installer comme l’opposante numéro un au futur vainqueur d’échéances qu’elle ne pouvait mathématiquement pas gagner ;

– la fin de l’alternance automatique entre deux partis arrivés au bout de leur logique d’écuries électorales et qui ont oublié depuis bien longtemps que, avant de voter pour des hommes, les électeurs veulent élire des politiques avec des projets et des idées politiques structurés, réfléchis et réalistes ;

– la naissance de nouveaux mouvements et structures politico-sociales qui promeuvent justement ces idées abandonnées par les partis et les syndicats traditionnels.

Après cinq mois de présidence, Emmanuel MACRON n’a toujours pas de vraie opposition à craindre à droite. La disparition des grands ténors qu’étaient JUPPE ou SARKOZY a laissé le champs libre aux petites ambitions et aux grenouillages mesquins. Que dire des “Constructifs” ? Que dire des Républicains inaudibles qui n’arrivent pas à se dépêtrer des querelles internes et des règlements de compte post-électoraux ? L’élection probable de Laurent WAUQUIEZ à la tête du parti ne sera que le début d’une redéfinition de la ligne politique et du positionnement de ce qui devra être le premier et le plus sérieux des partis de la Droite française.

Les querelles au sein du Front national, ravivées par le naufrage de la Présidente lors du débat de second tour présidentiel, nous donnent à voir les courants composant ce parti s’entre-déchirer et s’opposer sur l’ensemble du programme proposé par leur Présidente pendant la campagne 2017. La remise en question de sa présidence n’est plus un tabou. Le Front, qui s’appellera peut-être différemment prochainement, peut-il survivre sans un LE PEN à sa tête ? La nièce demeurera-t-elle en embuscade, ou sortira-t-elle de sa retraite pour relancer une famille politique déboussolée ?

La drôle d’ambiance qui s’est installée dans l’ensemble du spectre politique national a favorisé les ralliements carriéristes et les reniements idéologiques opportunistes. Les trois membres éminents du gouvernement qui narguent les Républicains en se présentant comme des victimes d’un soi-disant sectarisme qui n’est en réalité que de l’honnêteté confirment les Français dans l’idée que la politique n’est décidément qu’une question de pauvres carrières à défendre. Ceux-là mêmes qui critiquaient un jour peuvent sans vergogne rallier le lendemain : quel exemple de cynisme !

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