Premiers résultats de la consultation Universités / entreprises

Par UNI Archives

Le 17 mai 2006 à 9h50

UNI

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« Le diplôme est un bouclier contre le chômage !» Cette affirmation a longtemps été scandée comme un slogan.

Ainsi, la direction des études et de la prospective du ministère de l’Education nationale constate que « le risque de chômage dépend étroitement du niveau de diplôme. Parmi les jeunes qui ont terminé leurs études depuis un à quatre ans et sont économiquement actifs, 42 % n’ayant aucun diplôme ou seulement un diplôme national du brevet sont au chômage au premier semestre 2004, pour 21 % des diplômés des CAP, BEP et baccalauréat et 13 % des diplômés de l’enseignement supérieur. » – Repères et statistiques 2005, chapitre 8 –

Pourtant, s’il est vrai que le chômage des jeunes touche davantage les moins qualifiés, cela ne signifie pas que les « sortants du supérieur » en soient totalement épargnés.

Si un diplôme de l’enseignement supérieur atténue les risques de chômage, son efficacité en la matière diminue depuis quelques années. Pour preuve, le taux de chômage des diplômés du supérieur en 2001 représente en mars 2004 presque le double de celui, en mars 2001, des jeunes ayant fini leurs études en 1998.

Au-delà du seul taux de chômage à trois ans, les difficultés d’accès à l’emploi des jeunes issus du supérieur se mesurent grâce à différents critères :

1. Le rapport entre le diplôme et l’emploi obtenu (risque important de déclassement).

2. Le niveau de rémunération atteint.

3. La nature du contrat obtenu (CDI, CDD, mission d’intérim)

4. L’accès au statut « cadre ».

5. Le temps d’accès à un emploi.

Trop souvent, le problème de l’emploi des jeunes n’est abordé que par le biais de statistiques générales dont la pertinence demeure faible tant les différences en matière d’accès à l’emploi sont très nombreuses selon les filières suivies et les diplômes obtenus.

On ne peut donc pas analyser de façon opérationnelle la situation de l’accès à l’emploi des jeunes sortants de l’enseignement supérieur en additionnant des élèves ingénieurs, des diplômés de licence de psychologie, des titulaires de BTS ou de DUT, des docteurs de physique et des non diplômés.

C’est pourquoi, cette première partie de l’étude des résultats de la Consultation « Universités – entreprises » s’attache à présenter des résultats filière par filière.

La méfiance et la méconnaissance réciproque qui demeurent entre le monde de l’entreprise et celui de l’enseignement supérieur (étudiants et enseignants) est à l’origine de cette consultation. Une meilleure connaissance des attentes et des spécificités de chacun est un préalable pour que puisse avoir lieu un rapprochement fécond entre ces deux univers.

Cette première partie de notre étude s’attache à analyser les perceptions qu’ont les étudiants de leur projet professionnel, ainsi que des relations universités / entreprises existantes.


Méthodologie

La consultation a débuté au mois d’octobre 2005 et s’est achevée fin février 2006. Les questionnaires ont été distribués dans l’ensemble des universités françaises (à l’exception de l’université de CORTE) et dans 56 grands établissements ou écoles.

Les questionnaires ont soit été distribués de la main à la main (environ 70 %), soit remplis à l’occasion de l’une des 436 tables organisées au sein des établissements pour présenter la consultation et faire remplir les questionnaires.

Le fort taux de retour (13,7 %) s’explique, en grande partie, par la tenue de ces tables. Nous avons reçu 8112 questionnaires remplis par voie postale (soit un taux de retour par cette voie d’environ 3,8 %) et 32 990 questionnaires ont été renseignés sur place.

Les premiers résultats se basent sur le dépouillement de la moitié des questionnaires, répartis filière par filière.

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