Quelle insertion pour les jeunes diplômés ?

Par UNI Archives

Le 11 février 2004 à 0h00

UNI

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L’Institut de recherche sur l’éducation (IREDU) a pris part à une enquête internationale consacrée au devenir professionnel des diplômés de l’enseignement supérieur en Europe et au Japon. Se basant sur plus de 350 000 questionnaires, l’étude a porté sur les sortants du système en 1995.

7,1 mois pour trouver un travail
Dans une de ses notes, l’IREDU délivre quelques résultats de l’enquête.
Ainsi, les diplômés français devraient faire face à une insertion moins aisée que leurs collègues européens sur le marché du travail. Les Français mettent en moyenne 7,1 mois pour trouver un emploi contre 5,8 mois sur l’ensemble du continent. Mais les diplômés espagnols et italiens ont un sort encore moins enviables que ceux de l’hexagone.

Au moment de l’enquête (1999), les deux tiers des diplômés français se disent plutôt ou très satisfaits de leur emploi. En Norvège, le taux de satisfaction atteint les 78% .

Les Français louent la disponibilité de leurs enseignants
Quant aux études à proprement parler, les Français se sentent moins tenus à une obligation d’assiduité que les autres. Seuls 28% se déclarent obligés d’assister aux cours contre 63% en Grande-Bretagne et 61% au Japon. En revanche, il semble plus aisé aux Français de rencontrer les enseignants en dehors des heures de cours (30% contre 16% en Europe et seulement 8% en Autriche et en Finlande). Ils sont plus critiques à l’égard du matériel pédagogique mis à leur disposition. Seuls 30 % le considèrent disponible contre 58% en Norvège et 56% en Finlande.

Concernant les compétences, les Français estiment bénéficier de bonnes capacités dans la recherche d’informations (61% contre 45% de moyenne européenne). C’est à l’oral que les diplômés de l’hexagone pêchent plus. Ils sont 41% à estimer avoir de bonnes ou d’excellentes capacités de communication contre 48% de moyenne européenne et 61% aux Pays-Bas. Le maniement de la souris reste également à améliorer puisque seuls 24% d’entre eux déclarent posséder de bonnes ou d’excellentes compétences en informatiques. Ils sont 41% au Royaume-Uni.

Une mobilité à développer
Le LMD permettra-t-il d’exaucer leurs souhaits? L’IREDU remarque en effet que beaucoup de diplômés français souhaiteraient que les liens entre l’université et le monde de l’entreprise soient consolidés.

Des efforts restent en tout cas à faire en matière de mobilité internationale. Ils sont 18 % à avoir effectué un séjour type Erasmus durant leurs études contre 23% de moyenne européenne et 30% en Suède.

L’IREDU conclut en pointant les singularité du jeune diplômé français comparativement à ses “collègues” européens et japonais. Le niveau de compétences semble moins élevé dans l’hexagone. Les étudiants français partent moins à l’étranger mais s’y rendent plus fréquemment par la suite, dans le cadre de leur travail.

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