Quelques vérités sur la loi sur l’école

Par UNI Archives

Le 10 février 2005 à 19h29

UNI

Je partage l'article

Depuis quelques jours, une poignée de lycéens encadrée et manipulée par l’ensemble de la gauche politique et syndicale bat le pavé pour s’opposer au projet de loi Fillon. Entre la désinformation, le mensonge et les amalgames qui sont colportés par les syndicats lycéens et enseignants, il est très difficile de connaître le contenu réel de cette loi. Contre la manipulation, voici, quelques éléments sur la loi école.

reformefillon.jpg

Le projet de loi rappelle un certain nombre de principes jugés à tort « ringards et conservateurs ». Alors que certains se sont appliqués, depuis des années, à exclure du langage de l’Education Nationale, les termes autorité, mérite, résultat et entreprise, les voilà gâtés ! En effet, la loi redonne à ces termes la place qu’ils n’auraient jamais du quitter, une place de premier ordre. Faisant fi de la trop célèbre théorie de l’enfant roi, le ministre replace la transmission des connaissances et des valeurs de la République au coeur des missions de l’Ecole.

Trop d’élèves quittent l’institution scolaire sans maîtriser les bases de l’enseignement. Face à cela, le texte définit un ensemble de compétences que chaque élève doit posséder au terme de la scolarité obligatoire : la lecture, les mathématiques, l¹écriture, l’anglais. Ainsi, l’Ecole doit se recentrer sur ces savoirs indispensables avant de chercher à multiplier les enseignements.

Pour aller dans le sens de l’égalité des chances, le projet de loi crée un contrat individuel de réussite. Loin d’adopter des solutions superficielles comme la discrimination positive, le Ministre propose de résoudre au fond les problèmes des élèves en difficultés en leur assurant des cours de soutien. La notion de contrat a son importance puisqu’elle sous-entend que l’ensemble des contractants, l’école, le lycéen et sa famille, ont des obligations mutuelles et réciproques.

Dans le même esprit, et pour mettre à mal le nivellement par le bas, objectif trop souvent recherché, les bourses sont multipliées au profit des lycéens les plus méritants. L’idée est la même : redonner à chaque lycéen le goût de l¹exellence.

Face à la montée de la violence dans les lycées, le projet de loi définit un contenu minimal du règlement intérieur de chaque lycée. Parmi les mentions obligatoires, figure le principe selon lequel l’école doit garantir « la protection des élèves contre les agressions physiques et morales ». Les chefs d¹établissement sont donc dans l’obligation de prendre toutes les mesures nécessaires à cet effet.

Certains considèrent encore que l’Ecole doit rester hermétique au monde qui l’entoure. Le texte rappelle qu’elle doit préparer les jeunes à trouver un emploi en France et en Europe. Aussi, pour donner l’envie d’entreprendre aux élèves, le système éducatif doit « mieux prendre en considération le rôle fondamental que les entreprises jouent dans le développement économique de notre pays ». Dans un pays où les forces syndicales méprisent le monde de l’entreprise, inutile de souligner à quel point cette idée est révolutionnaire.

Ce texte lève un certain nombre de tabous et tourne le dos à bien des théories qui ont participé au déclin du système éducatif français. Le message est clair : le laxisme, la démagogie et la facilité n’ont plus leur place à l’école. Il ne reste plus qu’à convaincre les protagonistes de « l’Educ Nat » des bien-fondés de ces orientations.
C’est là que le travail commence.

Les articles que vous risquez d'apprecier...

Article lié -

L’UNI devant Sciences Po pour dénoncer la venue de Jean-Luc Mélenchon

Article lié -

Européennes : les sections organisent des conférences avec les différents partis

Article lié -

État actuel de l’Université : censurer l’UNI plutôt que de confronter ses idées